Donbass. Opération russe

L’incursion ratée vers Belgorod s’est bien faite avec du matériel de l’Otan

L’opération de sabotage menée sur le territoire russe fin mai a bien utilisé des véhicules et des armements de l’Otan, rapporte le Washington Post.
Sputnik
Le voile se lève peu à peu sur l’incursion ratée ayant eu lieu dans la région russe de Belgorod, fin mai. Les saboteurs se battant aux côtés de l’Ukraine ont bien utilisé du matériel de l’Otan pour pénétrer en Russie, a ainsi affirmé le Washington Post, citant des sources au sein du renseignement américain.
Trois véhicules blindés ayant servi à ces opérations terroristes étaient en effet des MRAP, fournis par les États-Unis. Un quatrième provenait de Pologne. Les combattants étaient aussi équipés de fusils de facture belge et tchèque. Un lance-roquettes AT-4, couramment employé par les troupes américaines, a également été identifié.
Une utilisation du matériel de l’Otan qui pose question, puisque les alliés de Kiev ont interdit aux forces ukrainiennes d’employer des armes occidentales pour des assauts sur le sol russe, rapporte le Washington Post. Une position en apparence tenue par Washington, explique un porte-parole du département d'État au média.
"Les États-Unis n'encouragent ni ne permettent les attaques à l'intérieur de la Russie. Nous avons clairement indiqué que nous ne soutenions pas l'utilisation d'équipements fabriqués aux États-Unis pour des attaques à l'intérieur de la Russie, y compris aux Ukrainiens au cours de la semaine dernière", a-t-il ainsi affirmé.

Incursions près de Belgorod

Ce 22 mai, un groupe de saboteurs s’était introduit dans la région de Belgorod. La colonne de blindés s’était finalement heurtée aux défenses russes avant d’être anéantie. Des images filmées par des drones avaient d’ailleurs été mises en ligne par le ministère russe de la Défense.
Moscou avait commenté cette incursion, expliquant qu’elle servait surtout à masquer l’échec ukrainien à Artiomovsk (Bakhmout), quelques jours après la libération de la ville par les forces russes.
"Nous comprenons parfaitement que le but de cet acte de sabotage est de détourner l'attention de Bakhmout, de minimiser l'effet de la perte de cette ville par la partie ukrainienne", avait ainsi déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Le 1er juin, la région russe de Belgorod a par ailleurs été la cible d’un bombardement massif. La ville de Chebekino a été touchée. Quatre civils ont été tués et d’autres blessés.
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