Le Président érythréen a souligné au micro de Sputnik la nécessité d'aller au-delà des défis des 30 dernières années et de créer un environnement permettant à chacun de grandir et de travailler ensemble, dans le respect du droit international et de la souveraineté de chacun.
La création de nouveaux formats de coopération comme les BRICS servira à ces fins, selon Isaias Afwerki.
"Nous devons sortir de ce cycle d’endiguement, […] d’endiguement de la Russie, d’endiguement de la Chine, d’endiguement de l'Érythrée. Puis, punitions pour ceci et cela. Sanctionner ici, sanctionner là. Il ne s’agit pas seulement de relever le défi. [C’est] une chose, mais qu'en est-il au-delà du défi? Nous devons préparer le terrain pour créer un nouvel environnement. Ce nouvel environnement devra être là pour tout le monde."
Selon M.Afwerki, ce nouvel ordre mondial "permettra à chacun d'apporter [...] des contributions, de participer, de coopérer, de travailler ensemble et de se respecter, ainsi que de respecter le droit international".
Un nouveau partenariat mondial
Il s’est dit en outre convaincu que la politique hégémonique actuelle ne durera pas. Au lieu de cela, le monde doit s'unir pour structurer un partenariat propice aux générations futures. Le Président érythréen a de plus fait part de consultations et discussions bilatérales, multilatérales et continentales en cours en vue d’un nouvel ordre mondial.
"Cela prendra fin à tout moment car il n'y a pas d’Otan. [Elle] ne survivra pas, ne sera pas là. D'autres ententes ou groupes hégémoniques ne prévaudront non plus", a-t-il déclaré.
Et d’ajouter que le "déséquilibre mondial" existant a fait de l'Afrique un continent marginalisé, bien que disposant de vastes ressources naturelles.
Isaias Afwerki a souligné à cet égard la nécessité pour l'Afrique de sortir de cette situation et de se développer de sorte que tous les partenariats puissent être équilibrés. Ce, par le biais des programmes bilatéraux et continentaux.
Un défi "majeur"
À ces fins, le partenariat entre la Russie et chaque nation souverain d'Afrique importe beaucoup, il créera une synergie qui changera la qualité de vie et permettra aux Africains de profiter de leurs ressources.
"C'est majeur. Ce n'est pas une option. C'est une nécessité pour le moment", a-t-il soutenu.
Et d’ajouter que dans le cadre de ce partenariat croissant ils espèrent un sommet à Moscou "dans les prochaines semaines […] afin que ces discussions se poursuivent pour voir comment la Russie peut éventuellement se rapporter à la situation sur le continent".
Le deuxième sommet Russie-Afrique, qui se tiendra à Saint-Pétersbourg fin juillet avec la participation de tous les chefs d'État et de gouvernement africains, pourrait servir de plate-forme pour les discussions autour de ces problèmes, a conclu le Président érythréen.