Pretoria appelle au respect de sa position non-alignée et "aimerait […] qu'il n'y ait pas de pressions sur nous et de menaces de mesures soi-disant unilatérales", a réitéré Anil Sooklal, ambassadeur de l'Afrique du Sud auprès des BRICS. Il s’exprimait concernant la neutralité de Pretoria sur le conflit en Ukraine.
Présent au Cap, à la réunion des ministres des Affaires étrangères des BRICS, le sherpa a déclaré ce 1er juin que Pretoria avait mis l'accent sur la manière d'assurer "une paix durable par des moyens diplomatiques, par des négociations avec l'Onu".
"Le non-alignement est une position. Nous ne devrions pas être contraints par certains pouvoirs : "Vous devez vous ranger avec nous ou vous opposer à d'autres"", a-t-il avancé.
"Nous ne soutenons donc aucun camp contre l'autre. Nous avons une position non alignée, et cela ne veut pas dire que nous nous abstenions d’agir", selon Anil Sooklal.
Privilégier la voie politique
L’Afrique du Sud ne prendra jamais parti dans la rivalité des puissances mondiales, a fait savoir à la mi-mai le Président de l’État africain Cyril Ramaphosa.
Avec le déclenchement du conflit russo-ukrainien, des pressions ont été exercées sur l’Afrique du Sud pour qu'elle abandonne sa position et prenne parti dans le bras de fer entre la Russie et l'Occident, a-t-il déclaré le 15 mai. Pourtant, ce conflit ne peut pas être achevé militairement et doit "être résolu politiquement".
L’Afrique du Sud, ainsi que 5 autres états du continent, sont à l’origine de la mission de paix africaine, qui tentera de trouver des perspectives de désescalade en Ukraine.