Un géant du transport russe veut se développer dans ces pays d’Afrique du Nord

La société de transport russe Fesco, l’une des plus importantes de Russie, envisage d’implanter ses services au Maroc, en Tunisie et en Égypte. Le groupe mise sur une explosion du fret entre la Russie et les pays africains.
Sputnik
Les compagnies russes toujours plus séduites par les opportunités africaines. Le groupe de transport russe Fesco, envisage ainsi de développer ses services de logistiques avec les pays du continent africain, en particulier le Maroc, la Tunisie et l’Égypte, a déclaré son président Andrey Severilov selon un communiqué de l’entreprise.
Le patron de Fesco a "évoqué les projets du groupe de développer des services logistiques via le Maroc, la Tunisie, l’Égypte, ainsi que des accords avec des collègues tunisiens pour étudier la base de fret potentielle entre les pays", indique le document.
L’entreprise va notamment créer son propre bureau en Égypte et prévoit d’ouvrir des lignes maritimes directes depuis ce pays d’ici la fin de l’année. La société mise sur l’explosion du fret depuis les pays africains. Le commerce de conteneurs avec Le Caire pourrait ainsi augmenter de 6 à 7% d’ici 2025, a souligné Andrey Severilov.
Fesco est l'une des plus grandes sociétés de transport privées de Russie, elle officie dans les domaines des ports et chemins de fer, mais elle gère également le port commercial de Vladivostok. Le groupe s’est également illustré sur les routes polaires, ravitaillant par exemple la base antarctique indienne de Bharati, en 2021.

Transport et logistique en Afrique

L’attrait de Fesco pour l’Égypte n’est d’ailleurs pas étonnant, puisque le pays possède parmi les meilleures structures logistiques d’Afrique, comme le rapportait une récente étude de la Banque mondiale. En la matière, Le Caire se classait 57ème mondial, à quelques encablures de l’Afrique du Sud (19eme mondial). Les deux pays connaissent les taux de retards à l’import et à l’export parmi les plus faibles du continent.
Le fret circulant entre la Russie et l’Afrique a été au centre des débats ces derniers mois, les engrais et les céréales russes ayant en particulier des difficultés à arriver sur le continent, à causes des restrictions occidentales. Les accords d’Istanbul, signés en juillet dernier, ont en partie permis de régler le problème, même si Moscou a, à plusieurs fois, signalé des manquements. L’initiative a récemment été prolongée de deux mois.
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