Une responsable de l’Onu a fait part de l’élaboration d’un mécanisme censé simplifier l’exportation des céréales et intrants russes vers les pays nécessiteux. À ces fins, l’organisation travaille avec la Banque africaine d'import-export (Afreximbank) établie au Caire.
Cette plateforme "permettra une diligence raisonnable plus agile avec les clients pour se conformer aux sanctions, mais permettra les transactions de nourriture et d'engrais avec l'Afrique", a expliqué à Reuters la secrétaire générale de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) Rebeca Grynspan.
Prorogé, mais toujours remis en question
L'absence de garanties de respect des exigences russes par la partie occidentale a toujours été pointée du doigt par Moscou dans le cadre de l’accord céréalier. C’est pourquoi elle s’opposait à sa prorogation.
L’entente a été reconduite mi-mai pour deux mois supplémentaires à la suite de négociations quadripartites à haut niveau entre la Russie, la Turquie, l'Ukraine et l'Onu. Pourtant, Moscou insiste pour "que les distorsions dans la mise en œuvre [de l'accord] [soient] éliminées".
En effet, elle a affirmé que l’Initiative de la mer Noire ne serait pas prolongée en juillet si nombre de conditions russes ne sont pas remplies, à savoir celles concernant le mémorandum Russie-Onu qui a été signé parallèlement à l’accord céréalier.
Les sanctions occidentales ne touchant pas aux produits agricoles russes mais affectant leur exportation de manière indirecte, la Russie exige ainsi la reconnexion de Rosselkhozbank au système SWIFT, la fourniture de pièces détachées, le déblocage de la logistique de transport et des assurances, la relance du pipeline d'ammoniac "Togliatti-Odessa", de même que le dégel des avoirs des entreprises russes.