"On peut comparer le couloir céréalier à la trachée dans le système respiratoire humain"

Vital et bénéfique pour nombre d’États, dont les plus pauvres d’Afrique, le couloir céréalier est la cible de l’Occident qui bloque d'importantes artères maritimes en cherchant à maintenir son hégémonie, déplore au micro de Sputnik un politique turc.
Sputnik
Le politique turc Cengiz Cakir du Parti patriote a commenté, au micro de Sputnik, la décision de proroger l’accord céréalier de deux mois supplémentaires.
"On peut comparer le couloir céréalier à la trachée dans le système respiratoire humain dont la présence est vitale", a-t-il estimé.
Et de poursuivre qu’alors que cette voie maritime est ouverte, selon la convention de Montreux, et que les livraisons sont bon marché et rapides, bénéfiques à plusieurs pays, dont certains dans le besoin, l’Occident entrave son fonctionnement.
"Les États-Unis et leurs alliés occidentaux bloquent d'importantes voies navigables, comme le détroit de Gibraltar, le canal de Suez, le golfe Persique, le détroit de Malacca, cherchent à poursuivre leur hégémonie. L'ironie ici est que ces pays prônent le développement d'une économie de marché libre", a déployé Cengiz Cakir.

Qui en souffre?

Ainsi, les manipulations et les sanctions de l’Occident, tout comme les provocations ukrainiennes, "créent une instabilité quant aux fournitures de produits alimentaires".
"Ce sont les pays les plus pauvres d’Afrique qui sont les plus exposés à la famine. Il est nécessaire d’augmenter la production de produits alimentaires et de réduire la dépendance à l’importation", a en outre argumenté le politique turc.
À cet égard, il a mis en relief le rôle de la Russie, car cette dernière livre des engrais et des médicaments vétérinaires.

Reconduit, mais au futur toujours indécis

L'accord céréalier a été prolongé de deux mois supplémentaires, jusqu'au 17 juillet, après une période d'incertitude.
La Russie s'opposait à sa reconduction, dénonçant l'absence de garanties de respect de ses exigences, notamment celles concernant le blocage des produits agricoles et d'engrais dans les ports européens.
Suite aux négociations quadripartites de haut niveau entre la Russie, la Turquie, l'Ukraine et l'Onu, l'initiative de la mer Noire a été prorogée, mais la partie russe a insisté sur le fait "que les distorsions dans la mise en œuvre [de l'accord] [devaient] être éliminées".
La diplomatie russe a plus tard fait savoir que l'accord céréalier ne serait pas reconduit si nombre de conditions russes ne sont pas remplies, à savoir la reconnexion de Rosselkhozbank au système SWIFT, la fourniture de pièces détachées, le déblocage de la logistique de transport et des assurances, le relancement du pipeline d'ammoniac "Togliatti-Odessa", ainsi que le dégel des avoirs des entreprises russes.
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