Plus grand pays du XXIe siècle: l’investisseur Jim Rogers révèle la puissance qui succédera aux USA

La Chine sera le pays le plus important au cours de ce siècle, selon l’investisseur américain Jim Rogers. Aux États-Unis la récession est imminente. "L’histoire est claire. Il y a quelqu’un qui monte et quelqu’un qui décline."
Sputnik
Jim Rogers, investisseur américain de renommée internationale, promet à la Chine le rôle de première puissance du XXIe siècle.
"La Chine va être le prochain grand pays du monde et sera le pays le plus important du XXIe siècle", affirme-t-il dans un entretien à Sputnik.
Il estime cependant que sur cette voie la Chine aura toujours des problèmes, comme l'Amérique en a eu lorsqu'elle est devenue le pays le plus important du XXe siècle.
"Donc, la Chine aura des problèmes. Je ne sais pas lesquels ni quand mais je sais qu'ils en auront. Mais à la fin, dans 100 ans, nous regarderons en arrière et verrons que la Chine montait. L'Amérique a ralenti et peut-être est partie en déclin, tout comme la Grande-Bretagne l'a fait … L'histoire est très claire. Il y a toujours quelqu'un qui monte. Et il y a toujours quelqu'un qui décline", constate Jim Rogers.

Une récession imminente

Selon lui, la récession est imminente aux États-Unis et le seul moyen d’en sortir est de réduire massivement les dépenses, ce que Washington ne fera jamais.
"Ils aiment dépenser de l'argent. Ce n'est pas leur argent. La solution est simplement de réduire considérablement les dépenses, de réduire considérablement les impôts et d'arrêter de dépenser. Vont-ils le faire? Bien sûr que non."

"Personne ne gagne les guerres commerciales"

Commentant la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine l’investisseur estime qu’elle est absurde et risque de dégénérer en une guerre réelle.
"Personne ne gagne les guerres commerciales, personnes ne l’a jamais fait et parfois les guerres commerciales deviennent des guerres meurtrières. Cette guerre commerciale contre la Chine est absurde", déclare-t-il.
Selon lui, la faute revient plutôt aux États-Unis qu’à la Chine.
"La Chine a été plus modérée, mais la Chine s’implique aussi."

L’abandon du dollar accéléré par les sanctions antirusses

Un autre signe de déclin des États-Unis est, selon lui, la perte par le dollar de sa position dominante. Et les sanctions contre la Russie accélèrent le processus.
"L'époque du dollar américain en tant que première monnaie mondiale touche à sa fin en raison du manque de neutralité de Washington et des inquiétudes concernant la solvabilité des États-Unis."
Le financier signale que les pays s'éloignent maintenant du dollar américain en partie parce que les États-Unis sont le plus grand pays débiteur de l'histoire du monde.
"Mais aussi, la monnaie internationale du monde est censée être complètement neutre. N'importe qui peut l'utiliser pour tout ce que vous voulez. Mais maintenant, Washington change les règles. Et s'ils se mettent en colère contre vous, ils vous coupent la parole."
Et d’ajouter: "Les sanctions américaines contre la Russie accélèrent le mouvement et poussent les gens à chercher une alternative pour concurrencer le dollar américain."
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