Le Maroc attend une importante cargaison de céréales en provenance l’Ukraine

Après avoir reçu plus de 100.000 tonnes de céréales dans le cadre de l’Initiative de la mer Noire, le Maroc s’apprête à recevoir une nouvelle cargaison. Malgré le suspens du côté de Moscou, l’accord a été reconduit "compte tenu de l'ensemble des circonstances", a précisé le chef de la diplomatie russe.
Sputnik
Un des bénéficiaires de l’Initiative de la mer Noire, le Maroc, sera bientôt en mesure d’enrichir davantage ses stocks de céréales. Dans le cadre de l’accord, de nouveau prorogé de deux mois supplémentaires, le royaume attend une importante cargaison en partance des ports ukrainiens.
Il s’agit de six navires chargés de près de 180.000 tonnes de céréales ayant récemment quitté les ports de Tchernomorsk et d’Odessa, relate bladi.net. En attente d’inspection, ces bateaux transportent entre autres 19.800 tonnes de farine de tournesol destinées au Maroc.
Jusqu’à présent, le royaume a reçu 111.000 tonnes de céréales, d’après les Nations unies.
Le ministère marocain de l’Agriculture indique qu’au total, Rabat pourrait importer jusqu’à 5 millions de tonnes de céréales cette année depuis "la France et l’Argentine et dans une moindre mesure le Brésil". Et ce, grâce à la diversification de ses sources d’approvisionnement dans un contexte climatique difficile.

Remis en doute, l’accord toujours viable

Après avoir fait l’objet de discussions quadripartites au plus haut niveau, l’accord céréalier a été reconduit le 17 mai pour deux mois supplémentaires.
Ce jeudi 18 mai, Moscou a confirmé la prorogation de l’initiative, soulignant "un résultat relatif" pendant les négociations.
"Compte tenu de l'ensemble des circonstances, des appels de nos partenaires, nous avons soutenu l'initiative du Président Erdogan, qu'il a annoncée hier, de prolonger cet accord de deux mois supplémentaires", a expliqué le lendemain le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse à Moscou.
Il a en outre salué les efforts du secrétaire général de l’Onu à l’égard de l’Initiative de la mer Noire.
Pourtant, a souligné le ministre russe, cette décision a été prise "en étant bien entendu que ces deux mois seront décisifs".
Moscou a nombre de fois pointé le non-respect par l’Occident de la mise en œuvre de cet accord, bloquant, entre autres, les produits agricoles russes dans les ports européens, alors que ces cargaisons sont destinées à des pays dans le besoin.
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