Les discussions lors du sommet du G7 qui débute le 19 mai à Hiroshima seront menées en tenant compte de l’influence grandissante des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui deviennent un "contrepoids" à la domination de l’Occident, rapporte le journal conservateur japonais Sankei Shimbun.
Les BRICS "en tant que contrepoids à l’Occident pourraient devenir un centre d’attraction pour le Sud global, comme on appelle des pays émergents et en développement situés essentiellement dans l’hémisphère sud", détaille l’édition.
Diminuer la dépendance au dollar
Une autre question à l’ordre du jour du sommet du G7 sera la mise en place d’une monnaie commune des BRICS et la croissance des demandes d’adhésion au groupe.
Le journal rappelle que la monnaie unique sera au centre des discussions lors du sommet des BRICS en août prochain en Afrique du Sud.
"L’objectif majeur sera la diminution de la dépendance vis-à-vis du dollar", précise la même source.
La hausse des taux d’intérêt aux États-Unis et la situation autour de l’Ukraine ont eu pour effet un renchérissement sensible de la monnaie américaine.
"Les monnaies des pays en développement ont perdu en valeur, ce qui ne répond pas à leurs intérêts et suscite un mécontentement. Certains pays craignent d’être exclus de la zone de dollar suite à des sanctions de Washington", signale le quotidien.
19 pays frappent à la porte des BRICS
Un autre sujet de préoccupation de l’Occident est l’intention de se joindre aux BRICS affichée d’une manière ou d’une autre à la fin du mois d’avril par 19 pays, en premier lieu "l’Arabie saoudite et l’Iran qui rejettent les valeurs occidentales".
"Les membres du G7 cherchent à renforcer leurs liens avec le Sud global. D’où l’invitation au sommet d’Hiroshima des dirigeants brésilien et indien", conclut le journal.
Selon les autorités sud-africaines, 19 pays sont intéressés par l’adhésion aux BRICS. Outre l’Arabie saoudite et l’Iran, il s’agit notamment de l’Algérie, de l’Argentine, de l’Égypte, de l’Indonésie et des Émirats arabes unis.