"Il y a une volonté politique pour promouvoir la langue russe auprès de la jeunesse centrafricaine"

Le russe est une langue d’avenir en Centrafrique et les autorités souhaitent la promouvoir auprès des étudiants, a déclaré à Sputnik Jean-Laurent Syssa-Magalé, ministre de l'Enseignement supérieur du pays.
Sputnik
La langue de Pouchkine se fait doucement une place en Afrique. Alors que la République démocratique du Congo (RDC) songe à ouvrir un centre de formation linguistique pour y enseigner le russe, la Centrafrique souhaiterait aussi offrir des possibilités d’apprentissage à sa jeunesse.
Fin 2021, le Président Faustin Archange Touadéra avait ainsi approuvé une initiative pour faire du russe un idiome obligatoire dans les universités centrafricaines. Le témoignage d’un fort engagement au plus haut de l'État, comme l’explique à Sputnik Jean-Laurent Syssa-Magalé, ministre centrafricain de l'Enseignement supérieur.
"Il y a une volonté politique de promouvoir la langue russe auprès de la jeunesse. Il serait intéressant de recevoir un contingent russe parce que s’ils viennent ici, ils ont la possibilité d'avoir un large paysage et de former plusieurs personnes. Ça dépend de la négociation, de la disponibilité du pays frère […] Mais la volonté politique est là. Nous sommes tout à fait ouverts et disponibles", déclare-t-il ainsi.
Le ministre précise que des discussions sont en cours pour préparer des professeurs capables d’enseigner le russe. Le seul obstacle réside du côté des ressources humaines, puisque la Centrafrique possède aujourd’hui peu d’enseignants de ce type.

Coopération plurielle

Au-delà de l'idiome, les autorités centrafricaines souhaitent que les partenariats avec Moscou s’étendent à d’autres domaines universitaires. Des discussions sont ainsi en cours pour employer le personnel dans diverses structures, détaille Jean-Laurent Syssa-Magalé.
"Il est question non seulement de la langue russe à l'université de Bangui, mais également du redéploiement des coopérants russes pour l'enseignement des sciences dans le secondaire et le supérieur. Par exemple, aux instituts des études supérieures de technologie, où on fait des Mines, de la géologie, de la technologie. Et aussi bien sûr à la faculté des Sciences de la santé", énumère-t-il.
Amusé, le ministre souligne d’ailleurs l’importance de ces coopérants dans sa propre formation, puisqu’il a lui-même suivi quelques cours de russe durant sa scolarité et a été éveillé aux sciences par des enseignants russes.
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