Moscou prêt à aider l'Afrique à régler le problème de l'eau

Face à la pénurie d’eau et aux autres problèmes liés auxquels fait face l'Afrique, Moscou est prête à partager son savoir-faire. Il est impossible de politiser la coopération dans ce domaine crucial pour l'humanité, souligne le directeur de l'Agence russe des ressources hydrauliques dans un entretien avec Sputnik.
Sputnik
Une conférence des Nations unies sur l'eau, la première depuis 46 ans et la deuxième de l'histoire, s'est tenue en mars dernier, avec la participation de la Russie. Le chef de la délégation russe Dmitri Kirillov, directeur de l'Agence russe des ressources hydrauliques, a exposé à Sputnik les perspectives de la coopération internationale dans ce domaine, notamment avec l'Afrique.
"Absolument tous les États sont concernés par des problèmes liés à l'eau", a-t-il affirmé. Il s'agit tant d’une vulnérabilité face aux changements climatiques que de la demande croissante dans l'économie et l'impact sur la santé.
Selon M.Kirillov, les tentatives de certains pays de politiser la coopération internationale concernant l'eau sont vouées à l'échec. L'importance universelle de l'agenda hydraulique rend nécessaire la poursuite du dialogue entre experts.
Un groupe de pays "inamicaux" préconisent la formation de règles et normes internationales concernant l'eau. Cependant, les partenaires de la Russie, dont le Tadjikistan, le Kazakhstan, l'Inde et la Chine, estiment que la préservation des ressources est une tâche souveraine de chacun des États, a-t-il souligné.

Coopération avec l'Afrique

En intensifiant ses relations avec le continent noir, la Russie a notamment examiné le problème de l'approvisionnement en eau lors de la récente visite à Moscou d'une délégation zimbabwéenne. Les deux parties avaient coopéré en la matière déjà à l'époque de l'URSS, a noté le responsable. Il a été convenu de poursuivre les discussions lors d'un Congrès écologique international à Saint-Pétersbourg fin mai.
Par ailleurs, Moscou a soulevé, lors du forum de l'Onu, la nécessité d'un échange de technologies entre les pays industrialisés et en développement. Les technologies des pays occidentaux sont brevetées et donc inaccessibles gratuitement pour les pays plus pauvres qui en ont besoin. Or, pour l'Afrique, l'approvisionnement en eau des habitants et de l'agriculture, la qualité de l'eau sont des problèmes aigus.
"C'est donc à juste titre qu'ils [les pays africains] s'adressent aujourd’hui à la Russie en quête d'expérience, de qualification et de technologies. Nous sommes prêts à aider et à coopérer."
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