À savourer: un étudiant mange une banane à 120.000 dollars exposée dans un musée - vidéo

Un petit malin a dévoré une banane exposée comme une œuvre d’art dans un musée de Séoul. L’auteur de l’installation, le célèbre plasticien italien Maurizio Cattelan ne s’en est pas formalisé.
Sputnik
Un coupe-faim à 120.000 dollars. Un étudiant sud-coréen s’est payé un goûter de roi, plus cher qu’un kilo de truffes ou de caviar, en mangeant… une "œuvre d’art"! Le plaisantin a en effet dévoré une banane scotchée à un mur du Leeum Museum of Art de Séoul, rapporte KBS News.
L’installation, baptisée Comedian, avait été réalisée par le plasticien italien Maurizio Cattelan, célèbre figure de l’art contemporain. L’étudiant taquin est même allé jusqu’à recoller la peau de la banane sur son emplacement initial, comme le montre des vidéos circulant sur les réseaux sociaux.
La peau de banane est restée accrochée ainsi pendant une trentaine de minutes, avant que des gardiens ne la remplacent par un autre fruit. Interrogé sur la signification de son geste, le plaisantin a d’abord affirmé qu’il avait simplement "faim", avant d’élaborer un peu plus.
"D'une certaine manière, le travail de Cattelan est une rébellion contre une certaine autorité. Mais il peut y avoir une rébellion contre la rébellion, j’ai donc pensé que ce serait amusant […] Abîmer une œuvre d’art peut aussi être considéré comme une œuvre d’art. Après tout, n’est-elle pas scotchée là pour être mangée?", a-t-il ainsi expliqué à KBS News.
Informé de l’incident, Maurizio Cattelan aurait simplement répondu: "Pas de problème", rapporte le Guardian. Il faut dire que la banane est de toute manière remplacée tous les deux ou trois jours.

Pas une première

Cet étudiant coréen n’est pas le premier à s’en prendre à l’installation de Maurizio Cattelan, puisqu’un épisode en tous points similaire s’était déroulé en 2019, à la foire d'art contemporain Art Basel de Miami Beach. L’artiste américain David Datuna avait là encore mangé la banane hors de prix de son collègue plasticien.
L’art contemporain joue souvent avec les objets quotidiens, à travers le concept de "ready made". Des ustensiles ou accessoires sans grande valeur sont ainsi exposés comme de véritables œuvres, au point qu’il devient difficile de distinguer ce qui relève de l’art ou non. En 2017, un étudiant blagueur avait ainsi laissé traîner un ananas dans une exposition d’art contemporain. Croyant qu’il s’agissait d’une œuvre, les organisateurs l’avaient placé sous une vitre.
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