Massacre d’Odessa: les États-Unis ont fermé les yeux sur les mensonges ukrainiens, selon Moscou

Washington a passé l’éponge sur les destructions de preuves après les massacres d’Odessa en mai 2014, a dénoncé l’ambassade russe aux États-Unis.
Sputnik
Une complaisance coupable. Les États-Unis n’ont rien fait pour empêcher l’Ukraine de mettre le massacre d’Odessa sous le tapis en 2014, a déclaré l’ambassade russe aux États-Unis dans un communiqué. Après la mort de 48 personnes dans la ville ukrainienne, Kiev a en effet tout fait pour détruire les preuves et protéger les auteurs, sous l’œil passif de Washington.
"Contrairement aux promesses de Kiev d'enquêter sur ce crime barbare et de punir les auteurs, les autorités ont tout fait pour cacher la vérité et détruire les preuves afin de permettre aux organisateurs et aux exécutants d'échapper à la justice. Aux États-Unis, ils ont décidé de +ne pas remarquer+ cela", a ainsi déclaré l’ambassade russe à Washington.
La mission diplomatique fustige en outre l’hypocrisie des "soi-disant militants locaux des droits de l'homme" qui ont "couvert les bourreaux d'Odessa".

Sombre anniversaire

Le 2 mai 2014, il y a tout juste neuf ans, les massacres d’Odessa faisaient 48 morts et 250 blessés. Des rixes avaient notamment éclaté entre des militants de l’Euromaïdan, rejoints par des ultras de clubs de football, et des protestataires contestant le coup d’État contre le Président Viktor Ianoukovitch.
Ces échauffourées s’étaient conclues par l’incendie de la Maison des syndicats, où s’étaient réfugiés des anti-Maïdan. Des cocktails Molotov et des grenades de gaz avaient été jetés sur et dans l’édifice. Des personnes essayant d’échapper aux flammes avaient par la suite été frappées avec des battes de baseball. Plusieurs survivants ont déclaré que des assaillants munis de haches avaient pénétré dans le bâtiment.
Kiev a tenté de faire porter la responsabilité sur les victimes et les opposants au coup d’État ukrainien. Certains ont fait l’objet de poursuites pénales, bien qu’aucune preuve n’ait pu être avancée contre eux. Toutes les personnes mises en examen dans le cadre de cette affaire ont été acquittées.
Fin 2015, un Comité consultatif international créé par l’UE avait déjà estimé que l’enquête ukrainienne sur les faits ne répondait pas aux exigences de la Convention européenne des droits de l'homme.
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