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Gens brulés vifs ou achevés au sol: un journaliste témoigne à Sputnik du massacre d’Odessa de 2014
Gens brulés vifs ou achevés au sol: un journaliste témoigne à Sputnik du massacre d’Odessa de 2014
Sputnik Afrique
Le 2 mai 2014, 48 membres et partisans du mouvement Antimaїdan ont trouvé la mort dans un incendie criminel après s'être réfugiés dans la Maison des Syndicats... 02.05.2023, Sputnik Afrique
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Le journaliste qui a couvert un massacre survenu dans la ville ukrainienne d’Odessa en 2014, après les manifestations de l’Euromaïdan, a parlé à Sputnik de ce drame.D’après l’interlocuteur, les personnes sautaient par les fenêtres et étaient achevées sur le sol. Pendant ce temps, il n’y avait pas un seul pompier."Au départ, il y avait un plan pour organiser une action démonstrative, afin de montrer à quel point Maïdan était fort pour attirer ses adhérents à Odessa à l'époque", a-t-il dit.Pas de punition pour les auteurs du massacreConcernant ceux mis en prison, le journaliste a noté qu’on avait enfermé ceux ayant survécu, et non ceux qui avaient mis le feu.L’interlocuteur a aussi déploré qu’il n’y ait pas de justice pour les coupables, comme "il existe un concept de droit romain qui, dans notre pays [l’Ukraine, ndlr], détermine le degré et la mesure de la culpabilité de chacun".En effet, selon lui, il faut aborder la question "sous l'angle de la responsabilité collective".En concluant, le journaliste a estimé qu’à son avis, tous ceux qui étaient présents sur place devraient être punis pour meurtre de masse, au minimum.Plusieurs victimesÀ Odessa, le 2 mai 2014, des radicaux pro-Maïdan et des ultras de football ont mis le feu à la Maison des Syndicats, où s'étaient réfugiés des représentants d'Antimaïdan. Beaucoup de ceux qui ont tenté de s'échapper ont essuyé des tirs. Cette tragédie a fait 48 victimes, la plupart brûlées vives. 42 personnes sont mortes d'asphyxie au monoxyde de carbone ou en sautant du bâtiment en flammes, six autres ont été tuées lors des affrontements. Plus de 250 personnes ont été blessées dans les heurts.À la suite de l'enquête qui a pris fin en septembre 2014, 24 personnes ont été mises en examen. Fin 2015, un comité consultatif international créé à l'initiative du secrétaire général du Conseil de l'Europe Thorbjorn Jagland a estimé que l'enquête ukrainienne sur la tragédie d'Odessa ne répondait pas aux exigences de la Convention européenne des droits de l'Homme.Les organisations internationales ont souligné à plusieurs reprises l'absence de progrès dans l'enquête sur ce massacre et ont exigé que les autorités ukrainiennes punissent les responsables. Mais la procédure judiciaire dans cette affaire traîne en longueur et l'enquête n'a pratiquement rien fait en huit ans pour éclaircir les circonstances du drame.
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Gens brulés vifs ou achevés au sol: un journaliste témoigne à Sputnik du massacre d’Odessa de 2014
08:30 02.05.2023 (Mis à jour: 09:41 02.05.2023) Le 2 mai 2014, 48 membres et partisans du mouvement Antimaїdan ont trouvé la mort dans un incendie criminel après s'être réfugiés dans la Maison des Syndicats, dans le sillage de leur confrontation avec des manifestants pro-européens d’Odessa. Neuf ans après, un journaliste local s’exprime sur ces événements.
Le journaliste qui a couvert un massacre survenu dans la ville ukrainienne d’Odessa en 2014, après les manifestations de l’Euromaïdan, a parlé à Sputnik de ce drame.
"Lorsque nous sommes arrivés dans la soirée, la Maison des Syndicats était déjà en feu, une femme s'est précipitée sur le capot de notre voiture: "Au secours, il y a des gens qui brûlent, a-t-il raconté. Au même moment, une trentaine de policiers se tiennent debout à côté, fumant calmement".
D’après l’interlocuteur, les personnes sautaient par les fenêtres et étaient achevées sur le sol. Pendant ce temps, il n’y avait pas un seul pompier.
"Au départ, il y avait un plan pour organiser une action démonstrative, afin de montrer à quel point Maïdan était fort pour attirer ses adhérents à Odessa à l'époque", a-t-il dit.
"Il y avait [dans le bâtiment, ndlr] 300 personnes au total. Les gens respiraient de la fumée. Ils étaient blessés à des degrés divers et ont été soignés pendant longtemps. Là encore, certains ont été placés en détention provisoire. Ce qui n'a pas arrangé leur état de santé. Et beaucoup étaient déjà décédés. C'est pourquoi il n'y a pas beaucoup de témoins vivants", a-t-il indiqué.
Pas de punition pour les auteurs du massacre
Concernant ceux mis en prison, le journaliste a noté qu’on avait enfermé ceux ayant survécu, et non ceux qui avaient mis le feu.
L’interlocuteur a aussi déploré qu’il n’y ait pas de justice pour les coupables, comme "il existe un concept de droit romain qui, dans notre pays [l’Ukraine, ndlr], détermine le degré et la mesure de la culpabilité de chacun".
En effet, selon lui, il faut aborder la question "sous l'angle de la responsabilité collective".
"L'un a apporté de l'essence, le deuxième l'a versée dans une bouteille, le troisième a apporté un cocktail Molotov, le quatrième y a mis le feu. Personne n'est responsable du résultat final", a-t-il dit.
En concluant, le journaliste a estimé qu’à son avis, tous ceux qui étaient présents sur place devraient être punis pour meurtre de masse, au minimum.
À Odessa, le 2 mai 2014, des radicaux pro-Maïdan et des ultras de football ont mis le feu à la Maison des Syndicats, où s'étaient réfugiés des représentants d'Antimaïdan. Beaucoup de ceux qui ont tenté de s'échapper ont essuyé des tirs. Cette tragédie a fait 48 victimes, la plupart brûlées vives. 42 personnes sont mortes d'asphyxie au monoxyde de carbone ou en sautant du bâtiment en flammes, six autres ont été tuées lors des affrontements. Plus de 250 personnes ont été blessées dans les heurts.
À la suite de l'enquête qui a pris fin en septembre 2014, 24 personnes ont été mises en examen. Fin 2015, un comité consultatif international créé à l'initiative du secrétaire général du Conseil de l'Europe Thorbjorn Jagland a estimé que l'enquête ukrainienne sur la tragédie d'Odessa ne répondait pas aux exigences de la Convention européenne des droits de l'Homme.
Les organisations internationales ont souligné à plusieurs reprises l'absence de progrès dans l'enquête sur ce massacre et ont exigé que les autorités ukrainiennes punissent les responsables. Mais la procédure judiciaire dans cette affaire traîne en longueur et l'enquête n'a pratiquement rien fait en huit ans pour éclaircir les circonstances du drame.