La mission du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) au Soudan a demandé à l’ambassade russe d’héberger son personnel sur son territoire et Moscou examine la question, a fait savoir le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"En ce qui concerne les événements au Soudan, c’est, certes, une tragédie, des gens meurent. Des diplomates sont gravement menacés, nous sommes au courant et nous suivons la situation. Aujourd’hui, des représentants du Fonds des Nations unies pour l’enfance ont demandé à notre ambassade de trouver les moyens d’héberger leur personnel, dont les membres ne se trouvent pas en lieu sûr. Je ne sais pas comment le faire, mais nous allons nous en occuper", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à l’issue de sa visite aux États-Unis dans le cadre de la présidence russe au Conseil de sécurité de l’Onu.
Un cessez-le-feu après 10 jours de combats
Depuis le 15 avril, le Soudan est en proie à des affrontements entre l’armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhane et les forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) dirigées par le général Mohamed Hamdane Daglo.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) rapporte que les combats ont déjà fait plus de 420 morts et 3.700 blessés.
Selon le ministère soudanais de la Santé le nombre de personnes tuées a déjà atteint 600.
Mardi 25 avril, un cessez-le-feu de 72 heures a été conclu entre les belligérants après 10 jours de combats qui ont provoqué un exode massif jusqu’à 270.000 personnes vers le Tchad et le Soudan du Sud.
L’Onu fait état d’environ 700 employés internationaux de l'Onu, d'ONG et d'ambassades évacués vers Port-Soudan.