Ankara introduit à partir du 1er mai une taxe de 130% sur les importations de blé, d'orge et de maïs. Le document ad hoc signé par le Président Erdogan est publié dans Resmi Gazete, responsable de la publication des actes législatifs en Turquie.
En vertu du document, une exclusion est faite pour Singapour. Une partie de sa production sera frappée d'une taxe de 16,2%. En outre, une taxe zéro est conservée pour la Bosnie.
Un coup dur pour Kiev
La Turquie est le principal acheteur de blé et d'orge d'Ukraine, d'après le média ukrainien Ekonomitcheskaïa pravda. À l'issue du premier trimestre de 2023, la Turquie a importé du blé ukrainien pour 168,8 millions de dollars, ce qui représente 17,7% de l'ensemble des exportations du pays, en faisant ainsi le plus grand acheteur de blé de Kiev, selon les douanes ukrainiennes. Quant à l'orge, Ankara a importé au premier trimestre pour 52,7 millions de dollars, soit 42,1% des exportations de cette culture en Ukraine.
La Hongrie et la Pologne ont suspendu, il y a une semaine, jusqu’au 30 juin 2023, l’importation de produits agricoles ukrainiens, sur fond de protestations de fermiers locaux. Car la production agricole ukrainienne n'est pas taxée sur le marché européen. La Slovaquie a emboîté le pas de ces deux pays. La Bulgarie envisagerait également d'interdire provisoirement les importations de blé ukrainien.