Quatre minutes après son décollage, l'immense fusée Starship, développée par SpaceX pour des voyages vers la Lune et Mars, a explosé en vol.
L’engin a été lancé depuis la base spatiale Starbase de SpaceX, l’État du Texas, à 13h00 (GMT). Malgré cet échec, Elon Musk a félicité SpaceX sur Twitter et a promis un nouveau test de Starship "dans quelques mois".
Lundi, SpaceX avait reporté le premier lancement très attendu de son système de fusée Starship quelques minutes avant le décollage en raison d'un problème de pressurisation avec son booster Super Heavy.
La cause de l'explosion n'est pas encore connue. En réaction, SpaceX s’est permis une plaisanterie: "Comme si le test de vol n'était pas assez excitant, Starship a connu un démontage rapide et imprévu avant la séparation des étages", a tweeté la société.
Quel aurait dû être le scénario parfait?
Il était prévu qu’environ trois minutes après le décollage, le booster Super Heavy devait se détacher et retomber dans les eaux du golfe du Mexique.
Au lieu de se séparer, la fusée a continué de pivoter avant d'exploser. Ensuite, le vaisseau Starship devait démarrer ses six moteurs et monter à plus de 150 km d'altitude. Après un tour de la Terre, il devait retomber dans l'océan Pacifique.
Le vaisseau a été sélectionné par la NASA pour devenir l'atterrisseur lunaire du programme Artemis. Sa conception n’a cependant pas été de tout repos et a même failli tourner au fiasco.
Les premiers essais des moteurs Raptor, censés alimenter la fusée, ont en effet été un désastre. Elon Musk, l’excentrique patron de SpaceX, avait même avoué que sa société aurait pu faire faillite à cause de ce problème, fin 2021.