"Il y a quelques heures, l'ambassadeur de l'UE au Soudan a été agressé dans sa résidence", a tweeté M.Borrell.
Dénonçant "une violation flagrante" de la Convention de Vienne, il a rappelé que les autorités soudanaises avaient la responsabilité d'assurer la sécurité des installations diplomatiques et des diplomates présents dans leur pays.
L'ambassadeur de l'UE, l'Irlandais Aidan O'Hara, est "OK", a indiqué à l'AFP Nabila Massrali, porte-parole du service diplomatique de l'UE, précisant que la délégation de l'UE n'avait pas été évacuée. "La sécurité de notre personnel est notre priorité", a-t-elle souligné.
Un peu plus tôt dans la journée, M.Borrell avait appelé à un cessez-le-feu dans le pays "afin de permettre une médiation". "L'UE s'emploie à persuader les deux parties de la nécessité d'une pause humanitaire et à encourager le dialogue", avait-il ajouté.
"La situation est très changeante. Il est difficile d'évaluer dans quel sens l'équilibre évolue", a déclaré depuis Khartoum le chef de la mission de l'Onu au Soudan, Volker Perthes.
Le conflit était latent depuis des semaines entre le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du pays, et son numéro deux, le général Mohamed Hamdane Daglo, dit "Hemedti", à la tête des Forces de soutien rapide (FSR), qui avaient évincé ensemble les civils du pouvoir lors du putsch d'octobre 2021.