L’Afrique doit tirer profit de l’expérience russe dans la transformation digitale, ont déclaré à Sputnik Joao Frederico Gomes de Barros, président du conseil d'administration de l'Autorité nationale de régulation de Guinée-Bissau, et Ndiaga Beye, premier conseiller à l’ambassade sénégalaise de Moscou, lors du forum international Russie-Afrique sur les technologies de l'information qui s’est tenu ce jeudi 13 avril à Moscou.
"Les Africains espèrent tirer profit de cette rencontre et nouer des partenariats si possibles", a indiqué le diplomate sénégalais.
Selon lui, l'expertise russe "n'est plus à démontrer, elle est reconnue partout dans le monde".
"Nous avons […] une stratégie qui s'appelle le Sénégal numérique, à l'horizon 2025 […]. Nous nous sommes fixé des objectifs dans le souci de moderniser notre secteur public et privé. Et pour ça, nous attendons une collaboration plus poussée avec la Russie dans ce domaine", a-t-il ajouté.
Le responsable bissau-guinéen a de son côté insisté au micro de Sputnik sur le fait que l’Afrique attend sérieusement de ce forum le partage de l’expérience sur la transformation digitale en cours dans le monde.
"Tous les pays qui ont maintenant plus d'avance dans plusieurs secteurs, c’est qu’ils ont employé les technologies d'information et de communication, la digitalisation. C'est pour ça qu'on est là pour voir l'expérience des autres pays, aussi de la Russie, pour qu’on puisse implémenter dans notre pays, pour qu'on puisse avancer", a-t-il déclaré.
L’Afrique s’y prépare
À pratiquement trois mois de l’évènement tant attendu qu’est le 2e Sommet Russie-Afrique qui se tiendra en juillet à Saint-Pétersbourg, les deux interlocuteurs de Sputnik assurent que l’Afrique se prépare pour cette rencontre internationale dans un nouveau contexte géopolitique.
"Nous sommes toujours du côté de la Russie, parce que la Russie a beaucoup aidé le Bissau dans le passé et dans ce sens, nous espérons que la Russie sera toujours en position d’avantage […]. Il faut un monde équilibré pour une coopération gagnant-gagnant", a conclu Gomes de Barros.
Pour M.Beye, l’Afrique souhaiterait du pragmatisme lors du sommet. Il a conclu en demandant de ne lancer de "paroles en l’air et d’aller à l’essentiel".