Tout ça pour ça. Alors que les pays occidentaux accablent la Russie de sanctions depuis plus d’un an, le pays parvient malgré tout à contenir son inflation. Les prix à la consommation ont ainsi connu une hausse annuelle de 10,99% en février. Ce qui place le pays au 50e rang en matière d’inflation, sur la base de données des services statistiques de 193 pays de l’Onu compilées par Sputnik.
La Russie se classe ainsi au même niveau que certains pays européens, comme l’Autriche (10,9%) et loin devant d’autres comme la Hongrie (25,4%). Les bons élèves sur le Vieux continent ne font d’ailleurs pas partie de l’UE, puisqu’il s’agit de la Suisse et du Liechtenstein, qui ont jugulé leur inflation à 3,4%.
Ailleurs dans le monde, le Liban (190%), l’Argentine (102,5%) et le Zimbabwe (92,3%) font très fort. Le dernier cité limite cependant bien la casse, puisqu’en janvier, l’inflation dépassait les… 230%!
Le géant chinois a pour sa part enregistré l’une des plus faibles inflations d’Asie et même du monde en février, stagnant à 1%. C’est bien plus que le Sri Lanka (53,6%) ou le Pakistan (31,5%).
Plus généralement, la moitié des pays du monde ont enregistré des hausses de prix supérieurs à 8,7% sur un an en février.
Une meilleure croissance
Outre l’inflation, la Russie a aussi sorti son épingle du jeu concernant la croissance du PIB. Le FMI, qui prévoyait un effondrement de 8,5% au printemps 2022, a finalement admis que la croissance russe avait connu une récession modeste en 2022, de l’ordre de 2,2%.
Mieux encore: la croissance russe devrait revenir dans le vert en 2023 (+0,3%) et repartir de l’avant en 2024 avec 2,3%... soit plus que la zone euro qui restera scotchée à 1,6%, selon le FMI.
Fin mars, le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine avait déjà souligné que le pays avait "tenu", malgré les pressions occidentales, la déconnection du système SWIFT et les sanctions prenant "pour cible principale le peuple russe".