Une vingtaine d'États, dont plusieurs africains comme l’Algérie, l’Égypte et le Zimbabwe souhaitent adhérer aux BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).
Cette organisation "a été inclusive dès la toute première déclaration", a estimé l'ambassadeur itinérant de l’Afrique du Sud pour cette organisation, Anil Sooklal, dans un entretien accordé à Sputnik.
En outre, c'est le continent entier que représente Pretoria au sein de ce groupe et non seulement l'Afrique du Sud, a-t-il déclaré.
"Lorsque l'Afrique du Sud a assumé la présidence des BRICS en 2013, (on) a avancé l'idée que si les BRICS arrivent sur le sol africain, cela ne peut pas concerner que l'Afrique du Sud. Il doit s'agir de l'Afrique."
"Parce que vous ne pouvez pas avoir l'Afrique du Sud comme un îlot de prospérité dans un océan de pauvreté", a ajouté le responsable. À partir du moment où l'Afrique du Sud a rejoint les BRICS, cette participation répond aux besoins de développement de l'Afrique, selon lui.
Un organisme ouvert
À la différence du G7, "les BRICS ont été positifs à l'égard de l'Afrique parce que chaque État membre entretient une relation dynamique avec l'Afrique", a ajouté Anil Sooklal. Il n'était pas facile de solliciter le G7 dont "les portes nous étaient fermées". Il n'était pas facile non plus de lui parler des besoins de développement de l'Afrique, constate-t-il.
En revanche, la deuxième édition du sommet Russie-Afrique aura lieu en juillet. "Vous avez le Sommet du Forum Inde-Afrique, vous avez le FOCAC (Forum sur la coopération sino-africaine) et vous avez le Sommet Amérique latine-Afrique. Ainsi, les 4 pays des BRICS sont profondément impliqués."
Une pression qui fait coopérer
Par ailleurs, la dynamique de coopération entre les États membres des BRICS a positivement changé depuis que l'Occident exhorte les autres pays à s'abstenir de maintenir des liens étroits avec Moscou.
"Notre coopération s'est intensifiée, elle s'est renforcée, a-t-il affirmé à Sputnik. Et vous avez vu plus d'une douzaine de pays du Sud demandant à faire partie de la famille BRICS."
Selon Anil Sooklal, "les BRICS sont très appréciés" et ses membres continuent à fortifier "une coopération très solide". Et le reste du Sud global veut en faire partie, assure-t-il.