Depuis le début de l’opération militaire spéciale russe dans le Donbass, l’Otan considère les zones frontalières comme un terrain d’essai idéal pour le F-35 Lightning II, rapporte Air Force Times.
L’objectif est de collecter autant de données électroniques que possible sur les missiles sol-air russes.
Dans le cadre de cette mission, des pilotes américains envoyés patrouiller l’espace aérien à proximité de la frontière russe ont eu affaire à un leurre de systèmes antiaériens russes. Leurs jets ne parvenaient pas à identifier les S-300 dotés de moyens numériques contre la détection.
"Nous envisageons un Sa-20 [nom de l'Otan pour le système de missile sol-air S-300]. Je sais que c'est un Sa-20. Le renseignement dit qu'il y a un Sa-20 là-bas, mais mon jet ne l'identifie pas comme tel, parce que ce Sa-20 fonctionne, potentiellement, dans un mode que nous n'avions jamais vu auparavant", a confié au média le colonel Craig Andrle, commandant de la 388e Escadre de chasse.
"Ils font la même chose que nous"
"Nous ne traversions pas la frontière. Nous ne tirons ni ne lâchons rien. Mais le jet est toujours en train de détecter, de collecter des informations", a-t-il ajouté.
Un autre pilote, le colonel Brad Bashore, a confirmé que la frontière n’avait jamais été franchie.
"Ils font la même chose que nous. Nous nous sommes juste regardés. … Aucune interaction directe et rien de non professionnel de part et d'autre."
Aussitôt après le début de l’opération russe dans le Donbass, le département américain de la Défense avait annoncé le déploiement de 7.000 soldats supplémentaires en Europe.
Le Pentagone avait repositionné en Roumanie 1.000 de ses soldats stationnés en Allemagne et avait procédé au redéploiement de près de 800 militaires dans les pays baltes et de 8 chasseurs F-35 et de 32 hélicoptères Apache, déjà présents en Europe.