Kim Yo-jong règle ses comptes. La sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un s’est montrée très critique à l’égard de Kiev, accusant Volodymyr Zelensky de vouloir acquérir des armes atomiques, tout en se cachant pour le moment derrière le parapluie nucléaire américain.
"Tombées dans une mégalomanie incurable, prétendant pouvoir vaincre la Russie, les autorités ukrainiennes ne voient pas ce qui va suivre, ne maîtrisent pas les conséquences, encourant une catastrophe nucléaire qui menace leur vie", a ainsi souligné la responsable selon l’Agence centrale de presse coréenne.
Kim Yo-jong pointait notamment du doigt une pétition ukrainienne appelant au déploiement d’armes nucléaires américaines dans le pays ou à la production de telles armes. Ce document a été publié sur le site internet présidentiel.
L’"obsession" de Zelensky
Volodymyr Zelensky avait lui-même annoncé vouloir faire de l’Ukraine une puissance nucléaire courant 2022, a encore rappelé la responsable nord-coréenne qui a vu dans cette pétition une manœuvre politique du gouvernement.
Elle a taclé cette "obsession" du Président ukrainien pour l’arme atomique, soulignant que le parapluie nucléaire américain était trop troué pour protéger Kiev si la situation venait à dégénérer.
"S'il continue à être obsédé par les armes atomiques, comme il l'est à présent, cela mettra encore plus clairement l'Ukraine dans le viseur nucléaire de la Russie. Avec un parapluie nucléaire américain déjà troué en de nombreux endroits, ils ne pourront pas éviter une forte attaque surprise russe. Les autorités de Kiev vont sans aucun doute dans le mauvais sens", a expliqué Kim Yo-jong.
La sœur de Kim Jong-un a conclu que Zelensky considérait désormais Washington comme son "maître", ajoutant qu’il "supplie à chaque fois qu’il ouvre la bouche".
En février 2022, le dirigeant ukrainien avait annoncé vouloir retirer son pays du mémorandum de Budapest pour faire de l’Ukraine une puissance nucléaire. Le pays avait en effet hérité d’un important arsenal nucléaire à la chute de l’URSS mais avait accepté d’y renoncer en signant ce mémorandum.
Début 2022, les services de renseignement russes avaient estimé que Kiev avait conservé un potentiel technique suffisant pour créer des armes nucléaires et que des travaux dans cette direction avaient été menées.