Près d’une semaine après que le Royaume-Uni a annoncé sa décision de fournir à l’Ukraine des munitions à uranium appauvri, une pétition appelant à interdire leur utilisation est apparue sur le site du Président ukrainien.
Son auteur considère la mise en œuvre de ces obus comme "un crime contre l'humanité et la planète". Ce mardi matin à 10h30 (GMT), la demande a recueilli plus de 190 votes sur les 25.000 requis.
Si elle obtient ce nombre de signatures, elle devra être étudiée par Volodymyr Zelensky.
"L'utilisation de ces munitions est un crime contre l'humanité et la planète, leur utilisation est inacceptable et immorale. Je demande que cette pétition soit examinée favorablement et que des mesures sûres soient prises pour exclure leur usage par l'armée ukrainienne en attendant l'examen final de la pétition", exige le texte.
Une proposition britannique
Le 20 mars, la vice-ministre britannique de la Défense, Annabel Goldie, a annoncé que le Royaume-Uni fournirait à l’Ukraine "des obus perforants contenant de l’uranium appauvri".
Une initiative à laquelle a rapidement répondu Vladimir Poutine, qui a déclaré que la Russie réagirait "de manière appropriée" en cas d’utilisation d’armes de ce type en Ukraine. Le dirigeant russe a fait valoir que son pays avait des moyens d'y répondre, attirant l'attention sur la dangerosité de ces munitions et soulignant qu'elles généraient "de la poussière radioactive".
Effets néfastes
La poussière fine formée lorsque ces munitions rencontrent un obstacle pénètre dans les voies respiratoires. L'impact avec la cible disperse des particules de cet alliage, d’où la contamination du sol.
La période radioactive de l’uranium est de 4,5 milliards d’années. Les composés ne peuvent jamais être évacués définitivement des tissus osseux, humains comme animaux. L’uranium passe facilement à l'état volatil. Après s’être mélangé avec des molécules d’eau, il peut rester infiniment dans l’atmosphère et être dispersé de par la planète.
Jusqu'à présent, ces obus n'ont été utilisés que par les pays de l'Otan, notamment en Irak et en Yougoslavie. Ces pays ont connu une explosion de cancers et de maladies inconnues rares.