Les pays du Sud (Amérique latine, Afrique, Asie et Océanie) souhaitent que les athlètes russes soient autorisés à participer aux compétitions internationales, mais sous un drapeau neutre, a déclaré le 26 mars Alexandra Xanthaki, rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les droits culturels.
"La semaine dernière, j'ai rencontré 188 athlètes du monde entier. Tous ceux qui ont pris la parole ont reconnu que l'exclusion des athlètes russes du sport soulevait des questions importantes. TOUTES les associations des pays du Sud qui ont pris la parole, ont déclaré que les athlètes russes devraient être autorisés", a-t-elle écrit sur Twitter.
Et de préciser qu’il s’agit d’une participation sous un drapeau neutre: les athlètes doivent être "dépourvus de leurs couleurs nationales, sans hymne, sans drapeau, sans caractéristiques nationales".
Le cas des sportifs russes et biélorusses sur la table
Le 20 mars, le Comité international olympique (CIO) a annoncé que son Comité consultatif des droits humains, réuni les 16-17 mars à Lausanne, avait pu avoir l'avis de Mme Xanthaki concernant la situation des athlètes russes et biélorusses dans le contexte de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine. Toutefois, le CIO ne précise pas si une décision a été prise à ce sujet.
Fin janvier, le Président ukrainien Volodymyr Zelensky avait réclamé auprès du Président français Emmanuel Macron que les Russes soient bannis des prochains Jeux olympiques (JO), prévus en 2024 à Paris.
Pourtant, le comité exécutif du CIO avait recommandé le retour des athlètes russes et biélorusses aux compétitions internationales avec un statut neutre le 25 janvier. Le comité avait proposé de refuser uniquement les athlètes qui avaient activement soutenu l'opération spéciale en Ukraine.
Les experts des droits de l'homme des Nations Unies avaient salué la position du CIO sur l'admission des athlètes russes et biélorusses, tout en déclarant qu'ils ne devraient pas être discriminés sur la base de leur nationalité.