Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) ont accepté de maintenir sur leur sol la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EACFR), même si les termes de la mission sont en cours de révision, relate The East African.
Ces détails ressortent après une réunion tenue par les États membres de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) et les chefs de leurs forces armées à Bujumbura, au Burundi, pour examiner les activités d’EACFR six mois après la décision de déployer cette force, selon le journal kényan.
L'accord sur le statut de la force régionale (SOFA) ayant expiré, il a été convenu à Bujumbura que Peter Mathuki, secrétaire général de l’EAC, écrive officiellement à Kinshasa pour demander le renouvellement de ce contrat. Cela permettra aux pays contributeurs de troupes de se déployer pleinement.
Des unités du Sud-Soudan et de l'Ouganda doivent être déployées en RDC d'ici le 30 mars, alors que le Kenya et le Burundi ont déjà envoyé leurs contingents, note The East African. Dans le cadre du SOFA, les États participant au programme peuvent déplacer leurs troupes à l'est de la RDC pour mettre fin au conflit dans la région.
Le 20 mars, The East Africain a annoncé que la position de l’EACFR devrait en outre changer après l’arrivée des soldats mandatés par l’Angola et, plus tard, ceux de la Communauté de développement de l'Afrique australe (CDAA ou SADC en anglais) dans le cadre d'un accord séparé avec le gouvernement de la RDC. D’après une déclaration de la présidence congolaise citée par le journal "les soldats angolais ne viennent pas combattre le M23 ou tout autre groupe. Ils viennent mettre en œuvre le mécanisme de vérification prévu par le processus de Luanda".
En cas de déploiement des troupes de la SADC, un mémorandum ou un cadre juridique de coopération devrait être établi avec les différents États pour former une multi-mission sous un seul commandement, a estimé un officier de l'EACRF auprès du journal kényan.
Situation en RDC
Plus d’une centaine de groupes armés opèrent dans une grande partie de l'est de la République démocratique du Congo, dont le Mouvement du 23 mars (M23). Ce dernier avait repris les armes fin 2021, et s'était emparé de pans entiers du territoire.
Pour éviter le conflit dans l'est de la RDC, les dirigeants est-africains ont convenu en juin 2022 d'établir des forces militaires régionales en RDC avec le soutien des acteurs tels que le Burundi, le Kenya, l'Ouganda et le Soudan du Sud.