"Actuellement, la désinformation, les fake news et les pratiques journalistiques, qui accompagnent et assurent leur diffusion, sont devenues une arme de guerre redoutable, intégrant complètement le système de tous les autres arsenaux militaires et économiques dans ce que les spécialistes appellent aujourd’hui les guerres hybrides", affirme à Radio Sputnik Afrique Ryma Rouibi, enseignante-chercheuse à l’École nationale supérieure de journalisme et des sciences de l'information (ENSJSI), à Alger. Selon elle, "le but étant de servir les intérêts et la politique étrangère de pays, les États-Unis et leurs alliés de l’Otan dans le cas d’espèce, qui concerne le sabotage des gazoducs Nord Stream".
Pour combattre la désinformation et les fake news, "il faut au préalable avoir conscience qu’une campagne de désinformation est en cours", préconise Ryma Rouibi, indiquant que "des solutions technologiques existent, permettant d’identifier si une campagne est en cours, son origine, qui tire les ficelles et quels pourraient être ses objectifs". Par ailleurs, elle soutient qu’avec le numérique, beaucoup de personnes "ont perdu leurs réflexes humains et sont en permanence confrontées à des expériences pavloviennes, alors que réfléchir, penser, s’interroger, chercher la vérité sont les principales activités humaines. En un mot: le citoyen a besoin de renouer avec ces pratiques qui font de lui un humain et non une machine à produire de l’infox".