Un sacré caillou. Un astéroïde baptisé 2023 DZ2 donne des sueurs froides aux scientifiques. Ce corps céleste, le plus gros de ce type enregistré depuis 2020, va en effet passer entre la Terre et la Lune dans la nuit du 25 au 26 mars, annonce l'Institut de mathématiques appliquées Keldysh.
L’astéroïde mesure environ 50 mètres. Il devrait passer à 175.000 km de notre planète. Une distance respectable, qui devrait néanmoins permettre aux télescopes amateurs de l’apercevoir. Une occasion unique, car les astéroïdes de cette taille ne s’approchent de nous qu’une fois par décennie, explique la NASA sur Twitter.
Les chances de collision avec la Terre, d’abord estimées à 1 sur 430, sont désormais considérées comme nulles, selon le système de prévision d’impact Sentry. 2023 DZ2 avait été découvert fin février par l'observatoire de La Palma,aux Îles Canaries.
Petits mais costauds
Si la taille de 2023 DZ2 impressionne aujourd’hui, les astéroïdes n’ont pourtant pas besoin d’être immense pour causer des dégâts en cas de collision avec la Terre. En 2013, un météore bien plus petit que 2023 DZ2 avait ainsi explosé au-dessus de la région russe de Tcheliabinsk. Avec ces 15 à 20 mètres de diamètre, il avait libéré une énergie équivalente à 440 kilotonnes de TNT, soit 30 fois l'énergie de la bombe d'Hiroshima. L’onde de choc avait fait près de 1.500 blessés, beaucoup touchés par des éclats de verre provenant des vitres soufflées.
La plupart des météores se consument par ailleurs en entrant dans l’atmosphère terrestre. Les frottements les vaporisent en petits morceaux, réduisant les conséquences d’un impact. Tous les 2.000 ans environ, un météore de la taille d’un terrain de football traverse cette protection naturelle, pouvant causer d’importants dégâts.
Pour éviter ces collisions et protéger la Terre, la NASA a testé récemment de nouvelles méthodes. En octobre, l’agence américaine avait ainsi fait s’écraser un vaisseau spatial contre l'astéroïde Dimorphos, parvenant à réduite son orbite d’une trentaine de minutes.