Le président Emmanuel Macron a estimé ce mercredi 22 mars que sa réforme très contestée des retraites devait "entrer en vigueur d'ici la fin de l'année" car elle est "nécessaire", lors d'un entretien télévisé sur TF1 et France2 en pleine colère sociale.
"Cette réforme, elle est nécessaire ça ne me fait pas plaisir, j'aurais voulu ne pas la faire, mais c'est pour ça aussi que j'ai pris l'engagement de la faire", a déclaré le chef de l'Etat souhaitant une entrée en vigueur d'ici la fin de l'année "pour que les choses rentrent en place", et notamment que 1.8 million de retraités "commencent à être augmentés d'environ 600 euros par an en moyenne".
Le président de la République, qui fait face à une contestation politique et syndicale toujours plus soutenue depuis l'adoption de la réforme par le 49.3, a par ailleurs considéré que "le projet de toutes les oppositions et de tous ceux qui s'opposent" à la réforme, "c'est le déficit", qu'il a comparé à une "formule magique".
"Qu'est-ce que c'est le déficit?", a interrogé le Emmanuel Macron. "Ça veut dire, de fait, que vous choisissez de faire payer vos enfants parce que, aujourd'hui, vous refusez de décider avec clarté et courage", a-t-il poursuivi.
Alors que de nouveaux rassemblements ont été organisés mardi soir contre la réforme dans plusieurs grandes villes françaises, théâtre pour certaines d'entre elles, dont Paris, de tensions entre forces de l'ordre et manifestants, "on ne peut accepter ni les factieux, ni les factions", a fait valoir le chef de l'Etat.
"Quand les États-Unis d'Amérique ont vécu ce qu'ils ont vécu au Capitole, quand le Brésil a vécu ce qu'il a vécu (...), je vous le dis très nettement", a-t-il appuyé, en dénonçant chez des manifestants des "groupes qui utilisent la violence". "On ne tolèrera aucun débordement", a-t-il encore prévenu.