Répondant à la question de savoir s’il avait été possible de déclencher l’opération spéciale dès 2014, le Président russe a expliqué que les problèmes de substitution des importations, de renforcement du système financier et de développement de nouveaux armements n’avaient pas été entièrement résolus à l’époque.
Il a rappelé que l’arsenal militaire russe inclut actuellement des armes hypersoniques, ainsi que d’autres systèmes modernes.
"Nous avons beaucoup à faire, par exemple, pour le développement des forces terrestres, mais à l’époque [en 2014, quand la Crimée a été rattachée à la Russie, ndlr], nous n'avions pas d'armes hypersoniques, tandis que maintenant nous en avons. Oui, nous ne les utilisons pas réellement, mais ça existe […]. D'autres systèmes modernes existent également, mais en 2014, il n'y avait rien de tel", a-t-il déclaré dans une interview diffusée ce 19 mars sur la chaîne Rossiya 1.
En 2014, quand la Crimée a été rattachée à la Russie, la situation pouvait être résolue par "des moyens absolument pacifiques", a nuancé le chef de l’État russe.
Invulnérable à la défense antimissile
En 2018, Vladimir Poutine avait présenté les missiles hypersoniques Kinjal et Avangard, pendant son adresse au parlement russe. Il avait affirmé que le Kinjal serait capable de porter des ogives nucléaires et conventionnelles vers une cible située à une distance allant jusqu'à 2.000 km.
Quant à l’Avangard, il peut manœuvrer en s'écartant de sa trajectoire à une distance allant jusqu’à 1.000 km, ce qui le rend "pratiquement invulnérable" à la défense antimissile, avait-il alors noté. En 2021, Poutine a également annoncé l'achèvement des tests du système de missile hypersonique Zirkon.
La Russie continuera à développer le potentiel de combat des forces armées et à produire de l’armement prometteur, avait-il dit début janvier 2023, alors que la frégate Amiral Gorchkov a été équipée de missiles hypersoniques Zirkon.