Indice de prospérité: quels pays d’Afrique mènent la danse?

Les pays africains ne sont pas tous logés à la même enseigne en matière de prospérité, selon l’indice annuel du Legatum Institute.
Sputnik
Le Legatum Institute, organisation éducative britannique, a élaboré un nouvel outil pour tenter de mesurer les récents progrès réalisés par l’Afrique. Son indice annuel de la prospérité, basé sur différents piliers comme l’accès aux soins ou la liberté personnelle, dresse un tableau contrasté du continent.
Le premier pays africain figurant au classement est Maurice, qui occupe le 47e rang. Parfois considéré comme un paradis fiscal, il s’illustre dans les catégories "investissements" et "liberté d’entreprise".
Parmi les poids lourds du continent, l’Afrique du Sud parvient à se hisser à la 75e place, même si elle pâtit d’une très mauvaise réputation en matière de sécurité (136e rang mondial). La Côte d’Ivoire continue sa montée en puissance et a gagné plus de vingt places en quinze ans, s’établissant désormais au 120e rang.
En Afrique du Nord, le Maroc (96e) devance la Tunisie (99e) et l’Algérie (109e).
Au-delà de l’Afrique, les pays scandinaves continuent de squatter les premières places, puisque le Danemark, la Suède et la Norvège sont les pays les plus prospères du monde, à en croire le Legatum Institute.

Des écarts qui se creusent

Le Legatum Institute souligne d’ailleurs que les récents chocs économiques ont accru les écarts de prospérité entre les pays. Seuls les pays d’Asie ont pu rattraper leur retard en matière de productivité ces dernières années.
Les vastes accords commerciaux passé par les nations les plus prospères leur ont permis d’accéder aux marchés mondiaux, alors que les 40 pays les plus pauvres n’ont pour l’heure accès qu’à un tiers de ce marché, précise encore l’organisation.
"Il y a eu un ralentissement de la croissance de la productivité qui est ressenti non seulement par les économies occidentales mais aussi par les pays en développement. Les pays les moins prospères sont moins bien placés pour contrer ces chocs que les autres", écrit ainsi le Legatum Institute dans un communiqué.
Certains affirment que ces écarts de prospérité s’expliquent aussi par les modèles de développement et de modernisation prônés par l’Occident, qui ne profitent pas à tous de la même manière. C’est notamment l’opinion de l’experte française Peggy Cantave Fuyet, qui a récemment appelé à s’éloigner des standards occidentaux, leur préférant la "voie chinoise" pour tenter d’accéder à la prospérité.
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