Les États d’Europe ont augmenté leurs importations d'armes de 47% de 2013 à 2017, soit bien avant que la Russie lance son opération spéciale en Ukraine, a annoncé ce lundi 13 mars l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI).
Cette tendance à la hausse s’est manifestée alors que ces flux dans le reste du monde ont diminué de 5,1%, d’après SIPRI.
"Même si les transferts d'armes ont diminué à l'échelle mondiale, ceux vers l'Europe ont fortement augmenté", a indiqué Pieter D.Wezeman, chercheur principal au Programme transferts d'armes du SIPRI, cité dans le rapport.
Cette hausse est encore plus importante pour les membres européens de l'Otan (65%), ajoute le document.
D’autre part, les importations d'armes ont chuté en Afrique (-40%), dans les Amériques (-21 %), en Asie et Océanie (-7,5 %) et au Moyen-Orient (-8,8 %), ajoute l’Institut.
Les exportations d’armes occidentales en hausse
Ces dernières années, la présence des États-Unis sur le marché mondial des armements n’a cessé de croître pour atteindre 40% en 2018-2022. Leurs exportations d’armes ont grimpé de 14% entre 2013 et 2022.
Dans le même temps, la Russie, deuxième exportateur d’armes au monde, a vu ses livraisons reculer de 31%. La part de Moscou dans les exportations mondiales d'armes est passée de 22% à 16%, poursuit le rapport.
Selon Siemon T.Wezeman, un autre chercheur de SIPRI, l’opération spéciale lancée par Moscou devrait limiter davantage ses exportations d’armements.
"La Russie accordera la priorité à l'approvisionnement de ses forces armées", note l’expert.
"La Russie accordera la priorité à l'approvisionnement de ses forces armées", note l’expert.
De plus, les sanctions adoptées contre la Russie et la pression croissante exercée par les États-Unis et leurs alliés sur d’autres pays "pourraient aussi influer sur la popularité des armes russes à l’étranger".