Sur fond de tensions diplomatiques entre Paris et Rabat, le premier mouvement politique de l’histoire du Maroc prône la suppression des noms français des rues du royaume, écrit le quotidien Al Akhbar.
Les députés du Parti de l’Istiqlal ont fait part de cette initiative. Le groupe parlementaire propose de remplacer les noms à connotation coloniale française par ceux de personnages politiques et culturels marocains.
Il s’agit notamment du "changement des noms de boulevards et de rues, en effaçant l’empreinte française, gravée dans les artères de la capitale économique du pays".
Une démarche qui viserait à protéger la mémoire nationale et rendre hommage aux figures symboliques du pays, ainsi qu’à "consolider les valeurs du patriotisme".
Les députés ont également rappelé que les noms de la ville de Casablanca, capitale économique, avaient été modifiés par Hubert Lyautey, premier résident général de France au Maroc dans les années 1920.
Relations glaciales
Cette proposition intervient alors que les relations entre le Maroc et la France "ne sont ni amicales ni bonnes, pas plus entre les deux gouvernements qu’entre le Palais royal et l’Élysée", d’après un représentant du gouvernement marocain cité par Jeune Afrique (JA).
En janvier dernier, le roi Mohammed VI a mis fin aux fonctions de l'ambassadeur du Maroc en France sans désigner de successeur. Auparavant, la France avait annoncé à l’automne 2021 sa volonté de réduire considérablement le nombre de visas accordés aux voyageurs marocains.