Après une importante journée de mobilisation ce 7 mars, de nouveaux manifestants sont descendus dans les rues françaises en cette journée internationale de lutte pour les droits des femmes.
Si la lutte contre la réforme des retraites était sur toutes les lèvres, à Paris les rassemblements ont parfois pris un tour féministe, comme le montre les images d’un correspondant de Sputnik. Des banderoles contre les violences conjugales ou la précarité des mères isolées ont ainsi été déployées.
Plusieurs ports ont également fait l’objet de blocage, comme au Havre où les dockers ont interdit l’accès aux terminaux, tout comme la zone industrialo-portuaire de Saint-Nazaire.
Image insolite, les salariés du musée du Louvre se sont également mis en grève ce 8 mars, défilant dans les galeries du prestigieux établissement. Ils ont occupé la salle où se trouve la Joconde pendant quelques minutes, pour dénoncer l’impact de la réforme des retraites sur la situation des femmes salariées.
Côté transports, les syndicats de la RATP et de la SNCF ont également poursuivi leur mobilisation ce 8 mars. Le trafic s’en est trouvé bouleversé, un TGV sur trois circulant seulement en journée.
Les perturbations devraient se poursuivre jusqu’à la fin de la semaine, a déclaré le ministre des Transports, Clément Beaune.
Du rififi au Sénat
La réforme continue malgré tout d’être discutée au Sénat, où une séance tendue à eu lieu dans la nuit du 7 au 8 mars. Le fameux article 7 du texte, portant sur le recul de l’âge légal de départ, a encore enflammé le Palais du Luxembourg.
Bruno Retailleau, président du groupe LR a demandé un recours très rare à l’article 38 du règlement intérieur, qui permet d’écourter les débats. Une manœuvre qui a provoqué la colère des parlementaires de gauche.
L'intersyndicale a d’ores et déjà annoncé deux nouvelles journées de mobilisation. La première ce 11 mars, la seconde sans doute à la mi-mars.