L’explosion des gazoducs Nord Stream constitue un acte terroriste, qui doit être élucidé, a estimé un eurodéputé lors d’une réunion du Parlement européen.
"L'attaque contre les Nord Stream était une attaque terroriste préméditée contre des infrastructures européennes critiques et l'UE ne veut toujours pas savoir qui l'a fait", a déclaré Mick Wallace, homme politique irlandais, pointant la passivité des Vingt-Sept sur ce sujet.
Il s’est aussi référé aux révélations faites par le lauréat du prix Pulitzer Seymour Hersh sur l’implication directe d’Américains et de Norvégiens dans cet acte de sabotage.
"Hersh a déclaré que les États-Unis [en] étaient responsables. Sommes-nous maintenant si inféodés à l'empire américain que nous ne pouvons même pas leur demander s'ils l'ont réellement fait? Nom de Dieu, qu'est-il arrivé à l'Europe?", s’est exclamé l’eurodéputé.
Des révélations particulières
Les Nord Stream ont été la cible d’un sabotage le 26 septembre. Une conduite du Nord Stream 2 et les deux du Nord Stream 1 ont été endommagées. Une fuite massive de gaz a été constatée. Vladimir Poutine a fustigé un "acte de terrorisme international".
Début février, Seymour Hersh a fait des révélations détonantes sur les explosions, accusant des plongeurs américains d’avoir posé des explosifs sur les pipelines en été, lors des exercices Baltops-2022 de l’Otan. Ces explosifs auraient été déclenchés quelques mois plus tard par des Norvégiens. Selon M.Hersh, le Président Biden s’y est décidé après neuf mois de discussions secrètes.
Cette enquête a été corroborée par le travail d’un autre journaliste américain, John Dougan, qui a affirmé avoir reçu une lettre d’un participant aux manœuvres Baltops-22, en marge desquels les explosifs auraient été posés.
Ces révélations ont relancé les débats sur la nécessité d’une enquête internationale. La Chine a encore récemment déploré le silence sur ce sujet, incitant l’Onu à lancer des investigations.