Six mois après les actes de sabotage qui ont endommagé trois des quatre conduites des gazoducs Nord Stream 1 et 2, il manquerait un projet de réparation. Les gazoducs seront toutefois mis en pause en vue de leur éventuelle remise en état, relate l’agence de presse Reuters.
Il s'agirait très probablement de sceller les extrémités rompues et d'appliquer un revêtement sur les tuyaux pour éviter toute corrosion supplémentaire due à l'eau de mer, note l’agence.
Un représentant de la société allemande E.ON, qui détient une participation dans Nord Stream AG, n’a pris aucune décision pour ou contre la restauration des conduites, a déclaré Reuters.
Selon le groupe gazier russe Gazprom, il est techniquement possible de réparer les tubes rompus par les explosions. En octobre, le PDG du groupe Alexeï Miller a informé que la remise en service des Nord Stream pourrait impliquer la construction d’un nouveau tronçon.
"Les experts disent qu’il s’agit de couper un très grand morceau du tuyau, sur une grande distance, et cela signifie qu’il faudra construire un nouveau tronçon dans ce secteur", s’est-il exprimé à la chaîne de télévision russe Pervy Kanal.
Le sabotage des Nord Stream
Le 26 septembre, trois des quatre conduites des Nord Stream et Nord Stream 2, reliant la Russie à l’Europe, ont été endommagées par des explosions. Une fuite massive de gaz a été engendrée par ce sabotage.
L'Allemagne, le Danemark et la Suède n'ont pas exclu un sabotage ciblé.
Nord Stream AG, l'opérateur du Nord Stream 1, a signalé qu'il était impossible d'estimer le temps de réparation.
Le Parquet général de Russie a ouvert une enquête pour un acte de terrorisme international.
Le 31 octobre, le Président russe Vladimir Poutine a qualifié les explosions d’acte de terrorisme.
Nord Stream 1 et Nord Stream 2, composés chacun de deux conduites, ont été construits par Gazprom pour pomper 110 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an vers l'Allemagne, sous la mer Baltique.