Les relations entre le Maroc et la France "ne sont ni amicales ni bonnes, pas plus entre les deux gouvernements qu’entre le Palais royal et l’Élysée". C’est ainsi qu’un représentant du gouvernement marocain aurait commenté la récente déclaration d’Emmanuel Macron qui avait qualifié d’amicales ses relations avec le roi Mohammed VI, relate l’hebdomadaire Jeune Afrique (JA).
De plus, les propos de M.Macron, qui donnent l’impression que le Maghreb n’existe en réalité qu’au sein de sa diaspora en France, sont "aussi durs qu’inutiles", selon la même source.
Le 27 février, lors d’une conférence de presse à Paris, le Président a en effet déclaré: "si le Maghreb est une réalité géopolitique aujourd’hui, c’est sans doute en France qu’elle se précipite, beaucoup plus que dans la région".
Points de tension occultés
Toute en reconnaissant l’existence de problèmes entre le Maroc et la France, le Président a passé sous silence certains sujets de friction, estime l’interlocuteur du Jeune Afrique.
"D’autres points de tension ont été volontairement occultés, notamment la restriction arbitraire des visas, la campagne médiatique et le harcèlement judiciaire", selon lui.
Quant aux deux difficultés nommés par M.Macron, ils n’auraient pas surgi sans l’implication des autorités françaises, toujours d’après la même source:
"L’implication des médias et de certains milieux français dans la genèse et la promotion de l’affaire Pegasus ne pouvait pas se faire sans une implication des autorités françaises. Tout comme le vote du Parlement européen ne pouvait pas passer sans la mobilisation active du groupe Renew dominé par la majorité présidentielle française et présidé par Stéphane Séjourné dont les liens avec l’Élysée sont de notoriété publique".
M.Macron est arrivé le 1er mars à Libreville, au Gabon pour le One Forest Summit. Le Roi Mohammed VI y séjournerait en ce début de mars. Aucune rencontre n’avait été prévue entre les deux chefs d’État, selon des informations du Jeune Afrique.