Dixième paquet de sanctions de l’UE: "Un instrument qui n’a pas marché", selon Moscou

Les restrictions dans le commerce avec la Russie que l’Union européenne adopte ne font qu’aggraver sa dépendance envers ses concurrents et "tueront" sa souveraineté économique, indique la diplomatie russe en lien avec le nouveau paquet de sanctions antirusses décidé par Bruxelles.
Sputnik
En adoptant son 10e paquet de sanctions "étouffantes", l’Union européenne s’est à nouveau trompée dans ses prévisions relatives à leurs effets, estime la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.
"Chaque nouveau paquet met toujours davantage en évidence le fait que les restrictions antirusses sont un instrument qui n’a pas marché", a-t-elle commenté devant la presse suite à l’adoption du 10e paquet de sanctions de l’UE.
Dans sa prise de parole, la représentante a donné raison au chef de la diplomatie européenne Josep Borrell qui avait déclaré le 15 février au Parlement européen que les sanctions étaient "un poison à action lente".

Dépendance vis-à-vis des concurrents

"Or, elles tuent en tout premier lieu la souveraineté économique de l’Union européenne. Celle-ci peut s’imposer autant de restrictions qu’elle le veut dans son commerce avec la Russie, cela ne fera qu’accroître sa dépendance vis-à-vis de ses concurrents directs", a signalé Maria Zakharova.
L’UE reste, selon elle, prisonnière de ses idées arrogantes sur la Russie.
La diplomate a ajouté que les menaces européennes de punir des pays tiers pour non-respect des sanctions accentuent le rejet de la politique occidentale par le reste du monde.
"Il ne fait pas de doute que les menaces de l’Union européenne, dans le cadre du paquet adopté la veille, de punir les pays tiers s’ils ne respectent pas les restrictions antirusses renforcent le rejet dans le monde d’une politique dictatoriale et néocolonialiste, au fond, de l’Occident", a-t-elle résumé.

Le 10e lot de sanctions de l’UE

Adopté le 25 février, le nouveau paquet de sanctions antirusses impose entre autres de nouvelles restrictions aux exportations de l'UE vers la Russie pour 11 milliards d'euros et prévoit le gel des avoirs de trois banques russes et de nombreuses entités, dont des entreprises iraniennes accusées de fournir des drones à Moscou.
Parmi les entités visées par les nouvelles restrictions européennes figure le groupe médiatique Rossiya Segodnya, dont fait partie l’agence Sputnik.
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