Essais nucléaires français en Algérie: "Ces crimes n’ont pas de délai de prescription", pour Moscou

Il faut rappeler au monde les conséquences des essais nucléaires que la France a réalisés dans les années 1960 en Algérie, provoquant la contamination de la région, a jugé le secrétaire du Conseil de sécurité russe en visite dans le pays.
Sputnik
Durant son déplacement en Algérie, le secrétaire du Conseil de sécurité russe est revenu sur le sujet sensible des essais nucléaires effectués dans le pays par la France dans les années 1960, et dont la date anniversaire était récemment.
"Je crois que, tous ensemble, nous devons rappeler à la communauté internationale ces sujets et d'autres sujets similaires, car il n'y a pas de délai de prescription pour de tels crimes", a estimé Nikolaï Patrouchev auprès du journal russe Rossiskaïa Gazeta.
Suite à ces 17 essais nucléaires dans le désert du Sahara algérien, des centaines de milliers de personnes vivant à proximité des sites ont souffert de cancers et de malformations congénitales causés par les radiations.

"Anciennes méthodes du colonialisme"

Pour M.Patrouchev, aujourd'hui l’Occident cherche à faire "renaître d’anciennes méthodes du colonialisme" via "la stratégie de l’étouffement des États indésirables".
"Le peuple algérien a été l’un des premiers à renverser le joug colonial et à montrer un exemple réussi de lutte pour la liberté. Les Algériens le comprennent mieux que personne: quelle que soit la forme que prend le colonialisme, il amène toujours le mal", a-t-il fait remarquer.
Nikolaï Patrouchev a d’ailleurs estimé que "l'ingérence grossière" de l'Occident avait fait de l'Afrique et du Moyen-Orient l'une des régions les plus instables et "chaudes" du monde.
"Les foyers de tension qu’ils ont créés subsistent: par exemple, en Libye, au Yémen, en Irak, en Syrie et dans d'autres pays. Cela contribue à son tour à la propagation du terrorisme, des armes et de la drogue", a argumenté le secrétaire du Conseil de sécurité de Russie.
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