La secrétaire générale de l’ONG Amnesty International, Agnès Callamard,a révélé aux journalistes de l’association ACANU accrédités auprès de l’Onu comment était couverte la situation en Ukraine.
Elle a fait savoir lors d’un point de presse que la moindre critique de Kiev provoquait immédiatement une réaction violente.
Selon elle, Human Rights Watch, Amnesty International et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme peuvent être fiers du fait qu’ils parviennent à rester impartiaux "malgré un contexte extrêmement difficile où à la moindre critique de l’Ukraine, on se fait attaquer de façon extrêmement virulente".
Mme Callamard a signalé que, dans ce contexte, l’autocensure prédominait actuellement dans les médias alors qu’ils étaient "sur le terrain témoins de beaucoup de choses". Elle a promis de continuer de "mettre en avant des violations des deux côtés".
La secrétaire générale a jugé alarmante la situation des journalistes russophones en Europe. Elle a fait savoir que c’était un sujet extrêmement important qui inquiétait l’organisation.
Un document qui suscite la colère de Kiev
Le 4 août dernier, Amnesty International a publié un communiqué de presse d’après lequel les tactiques de combat ukrainiennes mettaient en danger la population civile.
Selon le document, les forces ukrainiennes établissaient des bases et utilisaient des systèmes d’armements dans des zones résidentielles habitées, notamment des écoles et des hôpitaux, d’où elles lançaient des attaques.
Ce communiqué sur les violations du droit humanitaire commises par l’armée ukrainienne a suscité la colère de Kiev. Amnesty International a exprimé trois jours plus tard ses regrets pour la "douleur" causée, "tout en maintenant entièrement" ses "conclusions".