Kiev se propose de présenter les civils tués par les frappes ukrainiennes comme victimes des forces armées russes, prévient le chef de l’administration de la ville de Sniguiriovka dans la région de Kherson, Iouri Barbachov.
"L’interview du procureur de la région de Nikolaïev a servi de prétexte. Il a révélé l’exhumation de 27 corps de civils tués à l’époque où la ville se trouvait sous le contrôle de l’armée russe", a-t-il raconté à Sputnik.
Selon M.Barbachov, pendant les huit mois où la ville était contrôlée par les militaires russes, elle était pilonnée par les Ukrainiens pratiquement chaque semaine.
"L’armée ukrainienne a tué les habitants de Sniguiriovka de manière préméditée. Maintenant Kiev tente de présenter ces victimes des frappes ukrainiennes pour celles de l’armée russe. Je tiens à déclarer officiellement que toutes les personnes soupçonnées de collaboration avec les forces armées ukrainiennes, qui avaient été interpellées à Sniguiriovka par les forces de l’ordre russes ont été relâchées saines et sauves. Les forces de l’ordre ukrainiennes et les habitants locaux le savent bien", a résumé le responsable.
Une ville rattachée à la Russie
L’Ukraine a lancé des répressions contre les habitants de la ville qui avaient bénéficié de l’aide humanitaire distribuée par les autorités russes. Leurs maisons sont marquées de signes spéciaux.
Le district de Sniguiriovka qui faisait partie de la région ukrainienne de Nikolaëv s’est rattaché à la région de Kherson après le référendum sur l’appartenance à la Russie.
Sniguiriovka a été occupée par les forces ukrainiennes après le retrait des militaires russes de la rive droite du Dniepr et l’évacuation d’un grand nombre de civils.
Mise en scène de Boutcha
Le 2 avril, Kiev s’était mis à diffuser des informations sur de nombreux civils tués dans la ville de Boutcha. Le lendemain, le ministère russe de la Défense avait déclaré que toutes les photos et vidéos publiées par la partie ukrainienne sur les crimes que les militaires russes auraient commis dans la ville étaient des faux. Le ministère avait indiqué qu’aucun habitant n’avait été victime d’actions violentes pendant que la ville était contrôlée par l’armée russe.
Le ministère avait signalé que cette dernière avait quitté la ville le 30 mars et que des "témoignages" n’avaient été publiés que trois jours plus tard, lorsque la télévision et le Service de sécurité ukrainiens s’étaient rendus dans la ville.