"Un cas clinique": Lavrov sur les accusations de Paris envers la Russie en Afrique

Les allégations de Paris concernant le rôle prétendument déstabilisateur de la Russie en Afrique révèlent des tentatives de rejeter sa faute sur autrui, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Sputnik
La France considère l’Afrique comme "son arrière-cour", tandis que la Russie a joué un "rôle décisif" dans la libération du continent du colonialisme, a déclaré ce 15 février le chef de la diplomatie russe.
"Paris, qui, avec d'autres grandes puissances européennes, a commis de nombreux crimes sanglants sur le continent et considère aujourd'hui ouvertement l'Afrique comme son arrière-cour, porte des accusations contre Moscou, qui a joué un rôle décisif de premier plan dans la libération du continent du colonialisme, dans la promotion de la formation de leurs États, en créant des bases économiques et d’une capacité de défense", a-t-il lancé en s’exprimant devant les députés de la chambre basse du Parlement russe.
"C’est un cas clinique. Comme on dit, le rejet de sa faute sur autrui. Les commentaires sont inutiles", a-t-il conclu.
Le ministre russe a ainsi réagi aux déclarations de la porte-parole de la diplomatie française qui avait dénoncé un "déploiement politique néocolonial de la Russie" en Afrique. Début février, lors d’un point de presse, Anne-Claire Legendre a avancé que la politique russe en Afrique "met en cause la sécurité des populations" africaines.

"Mener à sa juste fin le processus de décolonisation"

La Russie avait fourni aux anciennes colonies africaines "un soutien décisif, généralement gratuit", a fait savoir le diplomate russe avant d’ajouter: "Aujourd'hui, nous sommes solidaires des revendications visant à mener à sa juste fin le processus de décolonisation".
Ce n’est pas la première fois que le chef de la diplomatie russe pointe le rôle néfaste que joue Paris sur le continent africain. Fin janvier, en visite officielle en Eswatini, Lavrov avait déclaré que certains États africains "sont frustrés à un degré ou à un autre de leur relation avec la France", c’est pourquoi "ils aimeraient trouver d’autres partenaires pour répondre à leurs préoccupations urgentes, notamment en matière de sécurité".
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