Les autorités camerounaises ont détecté deux cas suspects pouvant relever du virus de Marburg, a annoncé le responsable sanitaire régional Robert Mathurin Bidjang, cité par Reuters. Ils ont été révélés dans une commune d’Olamze près de la Guinée équatoriale.
Le Cameroun a restreint les déplacements le long de la frontière pour éviter la contagion.
Flambée en Guinée équatoriale
En début de semaine, la Guinée équatoriale a annoncé la mort de neuf personnes du virus de Marburg, maladie virulente qui se manifeste par des hémorragies et de la fièvre. Ces décès ont eu lieu entre le 7 janvier et le 7 février.
Le pays a déclaré "l’alerte sanitaire" dans la province de l’est concernée pour contenir de "l’épidémie". Au total, plus de 4.000 personnes ont été placées en quarantaine, selon les autorités. D’autres échantillons de cas suspects sont actuellement analysés.
Virus "cousin" d’Ebola
La maladie causée par le virus de Marburg commence brutalement, avec une forte fièvre, des maux de tête sévères, des malaises intenses et de la diarrhée persistante. De nombreux patients développent des symptômes hémorragiques graves.
En fonction de la souche virale et de la prise en charge des cas, le taux de létalité varie de 24% à 88%, selon l’OMS. Il n'existe aucun vaccin ou traitement antiviral approuvé pour traiter le virus, mais la réhydratation et le traitement des symptômes spécifiques augmentent les chances de survie.
Le virus de Marburg fait partie de la même famille que le virus qui cause la maladie à virus Ebola. La transmission est avant tout interhumaine, par contact direct avec les fluides corporels des personnes, surfaces et matériaux infectés. L’animal hôte pour ce virus serait la chauve-souris frugivore.