"L'Angoisse du gardien de but au moment du penalty", le fameux roman du prix Nobel de littérature Peter Handke a trouvé un écho macabre en Belgique, ce 11 février. Arne Espeel, gardien de l’équipe de Winkel Sport B évoluant en deuxième division provinciale, a en effet trouvé la mort après avoir arrêté un tir au but, rapporte le quotidien Nieuwsblad.
Le jeune homme de 25 ans a été pris d’un malaise et s’est effondré juste après son arrêt décisif. Il a été pris de convulsions, sous les yeux de ses coéquipiers. Les secours n’ont pas tardé à arriver sur place et ont essayé de le sauver à l’aide d’un défibrillateur. Mais le jeune portier est finalement décédé lors de son transfert à l’hôpital.
"C'est une catastrophe et un choc pour tout le monde. Arne a joué avec le club toute sa vie et était très aimé. C'était un garçon merveilleusement sympathique, toujours de bonne humeur et prêt à aider. C'est vraiment un coup dur. D'abord pour sa famille et aussi pour tout notre club", a déclaré Patrick Rotsaert, directeur sportif de Winkel.
Le jeune frère d’Arne, qui évolue dans la même équipe, était sur le banc lorsque la scène s’est déroulée.
Une autopsie doit désormais être réalisée pour établir la cause du décès.
Morts en plein effort
Les décès de sportif en pleine action ne sont pas chose rare. Le football en a déjà fourni des exemples, y compris au très haut niveau. Le Camerounais Marc-Vivien Foé avait notamment était victime d’un malaise cardiaque en 2003 avec sa sélection nationale, lors d’un match contre la Colombie, en Coupe des confédérations. Des images morbides qui avaient fait le tour du monde.
Plus récemment, un autre Camerounais, Patrick Ekeng avait aussi trouvé la mort sur le terrain, lors d’un match avec le Dinamo Bucarest. Là encore à cause d’une crise cardiaque.
Même sort pour Antonio Puerta, jeune joueur de Séville, qui avait fait un malaise pendant une rencontre contre Getafe, en 2007. Victime de quatre nouvelles attaques cardiaques dans les vestiaires, il avait succombé quelques jours plus tard. Les portes du stade Sanchez Pizjuan avaient été renommées en son honneur.
Le football n’est cependant pas le sport le plus dangereux, particulièrement au rayon blessure. Cette palme revient à l’équitation, qui est l’activité physique la plus risquée, à en croire une étude américaine publiée en 2021. Même le football américain et la course automobile ne s’en approche pas. À cheval, les blessures à la tête et au cou sont particulièrement meurtrières, entraînant la mort dans près de 75% des cas.