Les 11 et 12 février 2015 s’est tenue, à Minsk, une rencontre en format Normandie qui a abouti à la signature d'un cessez-le-feu en Ukraine. Il a été concerté par les dirigeants de l'Ukraine, de la Russie, de la France, de l'Allemagne et des Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk. Les documents signés, baptisés accords de Minsk II, devaient notamment servir à la restauration et au respect des droits de la population russophone du Sud-Est ukrainien.
Le sommet a réuni Vladimir Poutine, Président russe, Petro Porochenko, Président ukrainien, Angela Merkel, chancelière allemande, François Hollande, Président français, Alexandre Zakhartchenko, représentant de la République populaire de Donetsk, et Igor Plotnitski, représentant de la République populaire de Lougansk. Le protocole de Minsk du 5 septembre 2014 destiné à faire respecter le cessez-le-feu dans la région du Donbass s'était soldé par un échec.
Révélations marquantes
Vu d'abord comme une "lueur d'espoir", selon les dires d'Angela Merkel, l'accord en question s'est cependant révélé n'être qu’un prétexte pour donner à l’Ukraine du temps pour se préparer à un conflit militaire avec la Russie. En témoignent les récentes déclarations de Kiev et de l'UE. Ainsi, Mme Merkel a confié début décembre à l'hebdomadaire allemand Die Zeit que les accords de Minsk avaient été une tentative de "donner du temps à l'Ukraine" pour qu'elle puisse se renforcer.
François Hollande a plus tard confirmé ses propos au Kiev Independent. Selon lui, les accords de Minsk, formellement conclus pour rétablir la paix dans le Donbass, étaient destinés à donner du temps à l’Ukraine pour préparer son armée.
L'actuel Président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait pour sa part déclaré au quotidien allemand Der Spiegel qu’il n’allait pas respecter ces accords, et qu'il en avait prévenu Poutine, Merkel et Macron.