Ravageur: le séisme en Turquie a libéré autant d’énergie que 500 bombes atomiques

Le tremblement de terre qui a dévasté le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie voisine a libéré une puissante énergie destructrice. Des répliques sont à craindre dans les années à venir.
Sputnik
Alors que les secours sont toujours à pied d’œuvre pour sortir les rescapés des décombres en Turquie, les scientifiques commencent à cerner l’ampleur du séisme qui a frappé le sud-est du pays.
Deux secousses ont été ressenties en l’espace de quelques heures, toutes deux d’une magnitude supérieure à 7,5. Elles ont libéré une énergie considérable, a expliqué Orhan Tatar, chef du Département turc de gestion des catastrophes (AFAD).

"La durée du premier séisme était de 65 secondes, il a eu un effet dévastateur. Le deuxième séisme a duré 45 secondes. La région a donc été secouée violemment pendant environ deux minutes. L'énergie libérée par un tremblement de terre de magnitude 7,7 équivaut à celle de 500 bombes atomiques", a-t-il ainsi déclaré.

Un constat similaire a été dressé par le géophysicien Ahmet Ercan, qui a également comparé le séisme à l’explosion de centaines de bombes nucléaires, dans un entretien au journal Duvar. Le scientifique estime en outre que de puissantes répliques pourraient se produire ces prochaines années, dans un rayon de 200 km autour de l’épicentre.
Le séisme a libéré autant d’énergie que la bombe Tsar, testée par l’Union soviétique en 1961, soit environ 50 mégatonnes, écrit pour sa part Bob Holdsworth, géologiste de l’Université de Durham, dans The Conversation.

Plus de 24.000 morts

Les séismes qui ont ravagé la Turquie, mais aussi le nord de la Syrie ont fait à cette heure plus de 24.000 morts. Le chef de l'aide de l'Onu, Martin Griffiths, a déclaré qu’il s’agissait du "pire événement en 100 ans dans cette région".
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) juge que 23 millions de personnes pourraient être impactées par la tragédie, et craint désormais une catastrophe sanitaire. Des cas de choléra sont ainsi apparus en Syrie, faisant craindre un scénario semblable à celui d’Haïti, où une épidémie avait dévasté l’île après le séisme de 2010.
Plusieurs pays ont proposé leur aide pour épauler Damas et Ankara, envoyant des secours sur place. Des polémiques ont d’ailleurs éclaté à ce sujet, le ministre de l’Intérieur syrien accusant Washington de faire obstruction à l’assistance d’autres États occidentaux.
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