Volodymyr Zelensky, qui n’a quitté son bunker qu’après avoir appris que le Président Poutine n’avait pas l’intention de l’attaquer, "est complètement paranoïaque!", a estimé l’analyste français Bertrand Scholler, dans une interview accordée à Sputnik Afrique.
Il a été interrogé au sujet des révélations faites par l’ancien chef du gouvernement israélien Naftali Bennett sur les pourparlers qui avaient eu lieu début mars 2022 avec le Président russe.
Ce dernier aurait déclaré à M.Bennett ne pas avoir l’intention de "tuer Zelensky". Le ministre israélien aurait transmis ces informations au dirigeant ukrainien. Celui-ci a plus tard fait un selfie dans lequel il disait ne pas avoir peur et a commencé à se promener dans les rues de Kiev. Le Kremlin n’a à cette heure ni démenti ni confirmé ces propos de Bennett.
Cependant, il est à noter que Vladimir Poutine était ouvert aux négociations depuis le début et n’a jamais cherché à s’en prendre à son homologue ukrainien.
Un ex-comédien épinglé pour corruption
Selon M.Scholler, le Président ukrainien laisse dubitatif quant à ses compétences, à regarder son parcours professionnel:
"C'est quelqu'un qui est devenu un homme politique tardivement, c'est un ex-acteur de télévision qui a été créé ‘de toutes pièces’ par un certain nombre d'oligarques ukrainiens et d'autres personnes influentes. Comme cela a été fait pour des profils équivalents dans beaucoup de pays du monde".
L’analyste rappelle également que le nom de Zelensky "apparaît dans les Pandora Papers, c'est à dire cette affaire de corruption mondiale". En effet, selon ces révélations, une société qui lui appartenait avait fait appel à des compagnies offshore pour l’achat de trois appartements dans le centre de Londres pour environ 7,5 millions de dollars.
"Quand on voit le niveau extrêmement élevé de corruption en Ukraine, les milliards qui circulent et le scandale de FTX [cryptobourse qui a fait faillite, ndlr], puisqu'on voit que FTX a été très présent en Ukraine et on a pas de mal à imaginer qu'il a absolument envie de survivre pour profiter avec sa femme de la fortune qu'il a vraisemblablement accumulée aux quatre coins du monde", poursuit M.Scholler.
Soutenu par l’Occident
De son côté, l’Occident ne faisait que maintenir cette hystérie au niveau international, alimentant des humeurs antirusses:
"Les discours dans tout l'Occident c'était de dire: ‘Mais en réalité, la Russie ne s'arrêtera pas à l'Ukraine! Après, ce seront les États baltes, la Pologne, la Roumanie et toute l'Europe!’", poursuit l’analyste français.
D’après lui, les chefs d'État occidentaux connaissent la vérité mais attisent volontairement "la haine de Vladimir Poutine, la haine de la Russie à l'aide des médias".
Il y convient d’évoquer les récents aveux sur les accords de Minsk, lorsque "les chefs d'État, qui ont signé, ont eu le cynisme de dire qu'en fait ils n'avaient pas signé les accords de Minsk, ils avaient signé le fait d'essayer d'endormir l'’ours russe’, pour pouvoir se préparer à faire une guerre", souligne Bertrand Scholler.
En effet, l’ex-chancelière allemande Angela Merkel, l’ancien Président français François Hollande et l'ex-Président ukrainien Petro Porochenko ont avoué dans l’espace des deux derniers mois, que les accords de Minsk ne visaient qu’à renforcer l’Ukraine face à la Russie.