Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national au parlement français, s’est interrogée sur la fourniture d’armes lourdes à l’Ukraine, récemment annoncée par l’Allemagne, le Royaume-Uni ou les États-Unis. Pour elle cette décision se traduit par une "poursuite de l’escalade dont l’issue nous est inconnue".
"La livraison au compte-gouttes d’armements offensifs signerait probablement une guerre de 100 ans. Un engagement total de l’Otan, seule hypothèse permettant véritablement d’envisager une victoire de l’Ukraine, conduirait à une Troisième Guerre mondiale", a-t-elle estimé le 31 janvier à l’Assemblée nationale, à l’occasion de la réception dans l’hémicycle de Rouslan Stefantchuk, le président de la Rada d'Ukraine.
La députée a appelé à la "résolution diplomatique du conflit" et à "une grande conférence pour la paix".
Marine Le Pen a mis en garde concernant les nouvelles alliances géostratégiques nouées par Moscou:
"Ne mésestimons pas les nouvelles alliances de la Russie qui séparée de l’Europe est devenue un partenaire privilégié de l’Inde et de la Chine".
Elle a fait savoir que la "victoire militaire de la Russie [en Ukraine] lancerait un signal dramatique" au monde actuel.
Récemment des pays occidentaux se sont accordés pour livrer à l’Ukraine plus d’une centaine de chars lourds, dont des Leopard 2 de fabrication allemande, des Challenger 2 britanniques et Abrams américains. Le 31 janvier la France a annoncé sa volonté de fournir 12 canons Caesar supplémentaires à Kiev. Quant à l’envoi éventuel d’avions de combat de type F-16, le Président américain s’est dit opposé à l’idée.