La France et l'Australie ont passé un accord pour fournir des obus de 155 mm à l'Ukraine, ont annoncé ce lundi 30 janvier le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, et son homologue australien, Richard Marles.
" Plusieurs milliers d'obus de 155 mm vont être fabriqués en commun avec un partenariat inédit entre l'Australie et la France [...]. C'est évidemment pour la partie française Nexter bien connu qui va prendre la main", a déclaré M.Lecornu.
Selon lui, "l'Australie est en capacité d'amener la poudre pour la réalisation de ces obus".
Les livraisons d'obus pourraient commencer au premier trimestre de 2023, a précisé M.Lecornu.
"La France et l'Australie travaillent ensemble dans la fourniture d'obus de 155 mm à l'Ukraine", a confirmé M.Marles.
"C'est le soutien que nous apportons à l'Ukraine pour nous assurer qu'elle reste dans ce conflit", a-t-il noté, d'après la traduction mise à la disposition des auditeurs francophones sur le compte Twitter du ministère français des Armées.
Il a précisé qu'il s'agissait d'un "projet de plusieurs millions de dollars" australiens.
Les obus de 155 mm sont ceux tirés par plusieurs pièces d'artillerie occidentales fournies à l'Ukraine, comme les Caesar français, les M777 américains, ou les Panzerhaubitze 2000 allemands.
"Des cibles légitimes" pour Moscou
la Russie, qui mène une opération militaire spéciale en Ukraine depuis février 2022 en vue de dénazifier ce pays, avait précédemment envoyé une note de protestation aux pays de l’Otan à propos de leurs fournitures d'armes à Kiev. Le chef de la diplomatie russe notait que toute marchandise contenant des armes à destination de l’Ukraine constituerait "une cible légitime" pour la Russie. Moscou a aussi mis en garde l’Otan qui "jouait [ainsi] avec le feu".
De son côté, le Kremlin avait souligné que le gonflement de l’Ukraine en armes n’aurait qu’un effet négatif.