Outre les Juifs, voués à l’extermination, les lois raciales nazies ont été également conçues contre les gens de couleur.
Préoccupé par la "protection du sang et de l’honneur allemands", quelques années après son arrivée au pouvoir, le parti nazi s’en est pris à la population noire du Reich, en particulier aux "bâtards de Rhénanie".
Ce nom a été donné aux enfants de femmes allemandes et de soldats africains ou asiatiques, généralement subsahariens, nord-africains et indochinois des troupes coloniales françaises déployées dans la Rhénanie occupée après la Première Guerre mondiale.
Interdits professionnels et stérilisation forcée
Ces enfants mulâtres, afro-allemands, dont le nombre variait, selon les sources, entre 2.500 et 24.000, ont été marginalisés dans la société allemande. Ils ont été isolés socialement et économiquement, il leur a été interdit de faire des études supérieures et d’avoir accès à de nombreux postes.
En 1937, la Gestapo (police secrète allemande) avait mené des rafles secrètes et effectué des stérilisations forcées sur certains d’entre eux. Certains autres ont été exposés à des expériences médicales et d’autres encore ont disparu mystérieusement.
Au total, environ 400 enfants issus d'unions mixtes ont été contraints à la stérilisation en Rhénanie.
Contrairement au sort que réservaient les nazis aux Juifs, les Noirs ne risquaient pas l'élimination. Après la "victoire finale" du IIIe Reich, ils devaient former la "race d’esclaves" qui serait exploitée par les "Aryens".